“Aujourd’hui, je suis forcée de choisir entre être une maman qui allaite ou une athlète olympique. Je ne peux pas avoir les deux. Tokyo a dit pas d’amis, pas de familles, pas d’exceptions”, annonçait la basketteuse Kim Gaucher sur ses réseaux il y a encore quelques semaines. Une situation ubuesque et pourtant bien réelle : le Comité International Olympique n’autorisait pas les femmes athlètes et mamans à venir aux Jeux avec leurs bébés pour les allaiter. Mercredi dernier, l’interdiction a (enfin) été levée.
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“Je me suis réveillée avec une grande nouvelle ce matin : Sophie peut venir à Tokyo !”, s’est exclamée Kim tout sourire le 1er juillet dernier. Je suis si soulagée de ne pas avoir eu à choisir [entre les Jeux et sa fille]. Ça a été une semaine mouvementée et très fatigante, merci à tous ceux qui m’ont envoyé des messages, de l’amour et du soutien.”
Kimberley Gaucher est une basketteuse canadienne inscrite au club de l’USO Mondeville depuis 2015. L’année dernière, son équipe a été qualifiée pour participer aux Jeux Olympiques d’été de Tokyo. Et, hic qui ne devrait pas en être un : Kim est aussi maman d’une petite Sophie de trois mois. Or, étant donné le contexte sanitaire de la compétition, le CIO avait interdit aux athlètes de venir accompagné·e·s de leur famille ou compagnons. Kim devait donc choisir entre sa fille, ou les Jeux.
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La joueuse avait donc exposé la situation dans une vidéo postée sur Instagram il y a deux semaines. Pendant toute la durée des Jeux, soit 28 jours, on lui avait demandé de se tenir loin de sa fille. Pour allaiter la petite Sophie, plusieurs “solutions” plutôt incongrues lui avaient été suggérées : pomper assez de lait en avance pour avoir de quoi tenir le mois, commander du lait maternel…
“Internet, j’ai besoin de votre aide, avait-elle conclu. Si quelqu’un connaît quelqu’un, quelque chose… Voyons si nous pouvons faire la différence. On est en 2021, il est temps de normaliser les mamans qui travaillent.” C’est chose faite : les organisateur·rice·s des JO ont confirmé à Reuters que les athlètes pourront bien emmener leurs bébés avec elles pour les allaiter sur place lors de la compétition… “si nécessaire.”