Une célébration sportive… sans célébration. Mercredi 23 juin, les organisateurs des Jeux olympiques d’été de Tokyo ont annoncé de nouvelles mesures pour encadrer les (rares) spectateurs qui se rendront dans les gradins, nous apprend l’AFP. Et leur teneur est parfaitement résumée dans cette déclaration de la présidente du comité d’organisation, Seiko Hashimoto : “L’ambiance festive devra être supprimée !”
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Par cela, Mme Hashimoto entend bien rallonger la liste des restrictions liées au protocole sanitaire. À part applaudir, le public ne pourra pas faire grand-chose. Il sera interdit d’acclamer les sportifs, de leur demander un autographe, “d’exprimer son soutien verbal”, d’agiter une simple serviette en guise d’encouragement ou d’entrer en “contact direct” avec d’autres spectateurs… qui devront d’ailleurs se séparer dès les compétitions terminées. Et parce que sans lui la fête est plus folle, l’alcool ne sera pas non plus autorisé pendant les JO. Le jour et la nuit avec l’Euro 2020 qui se déroule actuellement de l’autre côté de l’océan Pacifique.
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“Les gens peuvent ressentir de la joie dans leur cœur, mais ne peuvent pas être bruyants et doivent éviter les foules”, a expliqué Mme Mashimoto. Selon elle, ces mesures permettront de souligner les “vraies valeurs” du sport et de calmer les inquiétudes de la population japonaise vis-à-vis des conséquences sanitaires de l’événement.
Un durcissement d’un règlement déjà très sévère, l’absence de spectateurs étrangers au Japon avait été actée dès mars dernier. Lundi 21 juin, leur effectif a été limité à 10 000 par site, avec une jauge de 50 %… et leur contrôle renforcé. L’entrée sera refusée sans remboursement à toute personne qui ne portera pas de masque, dont la température dépassera les 37,5 degrés ou, plus radical encore, qui aura simplement de la toux.
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Dans les stades, les gradins seront donc à moitié vides, silencieux, et les compétitions seront simplement ponctuées d’applaudissements polis et retenus. On en vient à se demander qui aura assez de courage pour s’y rendre… et plus généralement, ce qui reste de réellement sportif à cet événement.