La footballeuse Mara Gomez a affirmé lundi sa volonté de “continuer à progresser sans aucune espèce de plafond”, après être devenue la première joueuse transgenre à avoir disputé un match du championnat féminin d’Argentine. “Aujourd’hui, j’ai débuté et je peux croire que des choses aboutissent, qu’elles réussissent, qu’elles se passent”, s’est réjouie Gomez, malgré la défaite 7-1 de son équipe de Villa San Carlos contre Lanus, lors de la 2e journée de la première division A.
“Ce n’est pas une conquête individuelle, c’est une question sociale, collective”, a encore confié à l’AFP la joueuse de 23 ans. Gomez a obtenu le 28 novembre l’autorisation de jouer en première division féminine, après un long combat, dans un pays où l’espérance de vie moyenne des femmes transgenres oscille entre 32 et 40 ans.
#FútbolFemenino: Las villeras no pudieron ante #Lanús en Berisso.
— Club Atlético Villa San Carlos (@CAVSCoficial) December 8, 2020
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La joueuse a expliqué avoir dû signer un accord avec la Fédération argentine de football (AFA), aux termes duquel elle doit suivre un traitement hormonal. Elle doit également se soumettre à des mesures de testostérone, au début et en milieu de championnat, pour écarter tout soupçon d’avantage sportif par rapport aux autres joueuses de la compétition.
L’Argentine a pourtant été un pays pionnier en Amérique latine en adoptant une loi sur l’identité sexuelle dès 2012, qui a permis à Mara de faire modifier les informations de sa carte d’identité nationale à l’âge de 18 ans.
Lundi, elle a reçu de Lanus un maillot floqué du numéro 10 (celui de l’icône argentine Diego Maradona) et de ses nom et prénom, en guise de cadeau. “C’était émouvant, je ne m’y attendais pas”, a commenté l’héroïne du jour.
Née garçon, Mara Gomez a commencé à jouer au football à 15 ans. Elle s’est distinguée comme la meilleure buteuse des deux dernières saisons de la ligue féminine de La Plata. C’est ainsi que Villa San Carlos, équipe de football professionnel féminin, l’a repérée. Vendredi en conférence de presse, Gomez avait déjà anticipé un “moment historique au niveau mondial.”
Konbini Sports avec AFP.
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