Une semaine déjà que le sport français est secoué par les révélations de viols et d’agressions sexuelles sur d’anciennes patineuses. Le 29 janvier dernier, Sarah Abitbol, Hélène Godard ont révélé à L’Equipe et à L’Obs avoir été victimes de leur ancien entraîneur Gilles Beyer. D’autres patineuses ont aussi dénoncé les viols dont elles ont été victimes de la part d’autres entraîneurs.
Depuis ces prises de parole, la ministre des Sports, Roxana Maracineanu a réclamé la démission du président de la Fédération française de sports de glace, Didier Gailhaguet. Ce mardi, plusieurs sportives et les sportifs français sont montés au créneau. Dans une tribune publiée dans Le Parisien, ces membres de la Commission des athlètes de haut niveau du comité national olympique et sportif français dénoncent le tabou des violences sexuelles dans le sport, et appellent à briser “le mur du silence”.
Marie Martinod, Nathalie Péchalat, Astrid Guyart, Ophélie David, Teddy Riner et les sportifs de la commission des athlètes de haut niveau s'engagent contre les violences sexuelles. Leur tribune dans le Parisien https://t.co/tIOEmdjr4w
— Sandrine Lefèvre (@LEFEVRESANDRINE) February 4, 2020
Les champions apportent leur “soutien” et leur “solidarité avec les victimes”. Et disent “NON” à toutes les excuses des dirigeants, entraîneurs, institutions et parents qui seraient tentés “d’étouffer des faits” ou “de détourner le regard pour protéger [leurs] collègues ou préserver [leur] emploi”. Ils expriment également le sentiment de culpabilité qui les ronge :
Publicité
“Nous nous sentons aussi responsables, car il nous est tous arrivé d’avoir des doutes, des suspicions, des bribes d’informations. (…) Alors, on rentre dans un système où même si l’on entend, on voit, on subit… on a pris l’habitude de se taire.”
Publicité
À la fin de leur tribune, les sportifs énoncent des solutions pour que “les choses changent”. Parmi les solutions proposées, il y a “la création d’une cellule d’écoute des victimes, indépendante des fédérations” ; le contrôle systématique des “casiers et antécédents judiciaires des bénévoles, des entraîneurs et des dirigeants de clubs et de fédérations” ; “l’adoption de mesures législatives permettant la révocation de tout individu, quel que soit son statut, impliqué dans une affaire de violences sexuelles”.
La tribune et ses signataires sont à retrouver dans son intégralité sur le site du Parisien
Publicité