Souvenez-vous, juillet 2018 : au lendemain de leur sacre en Russie, les Bleus célèbrent leur titre sur les Champs Élysées, devant de nombreux fans. Certains, venus en famille, avec de jeunes enfants, patientent très longtemps au soleil. Et quand l’Équipe de France arrive, en fin de journée, son bus ne met que quelques minutes seulement à descendre l’avenue, laissant les supporters sur leur faim.
Quelques jours plus tard, dans l’émission Quotidien, alors que l’affaire Benalla a éclaté en France suite aux accusations de violences commises par ce responsable de la sécurité de l’Élysée sur des manifestants le 1er mai précédent, on découvre qu’Alexandre Benalla se trouvait dans le bus des Bleus, à côté du chauffeur. Et sur une image zoomée, Quotidien montre qu’il semble vouloir presser le chauffeur, lui indiquant, montre en main, qu’il faudrait aller plus vite.
EXCLU #Quotidien.
— Quotidien (@Qofficiel) September 3, 2018
Selon le témoignage d’un commissaire de police, Alexandre Benella était bien en lien téléphonique direct avec Emmanuel Macron « afin de caler le timing » de la descente du bus des Bleus sur les Champs-Élysées.@azzahmedchaouch pic.twitter.com/z2jwVnTNc0
Une version de l’histoire que contredit totalement Alexandre Benalla dans son livre, Ce qu’ils ne veulent pas que je dise, paru ce jeudi. Selon lui, ce n’est pas lui qui était pressé, mais… le chauffeur. Après avoir raconté l’arrivée houleuse des Bleus à l’aéroport, Benalla revient sur la descente des Champs-Élysées. Extraits du chapitre “Les Bleus” :
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“Arrivés à l’Arc de Triomphe, nous passons dans le bus à impériale, les joueurs montent à l’étage, la partie découverte, et nous entamons la descente. Le chauffeur appuie un peu fort sur l’accélérateur. À plusieurs reprises, je lui demande de ralentir. Il relâche un peu la pression, puis remet les gaz dès qu’il peut. Ce gars doit avoir un rendez-vous chez le dentiste et il a peur d’être en retard.
Ce passage éclair laisse derrière lui des supporters frustrés et nous oblige à attendre, arrêtés à l’angle de l’avenue Matignon et de la rue du faubourg Saint-Honoré. Nous sommes en avance sur l’horaire prévu et le Président est toujours en rendez-vous. Enfin, après plus de dix minutes, je donne le top départ, direction l’Élysée.”
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