Mercredi soir, le rappeur marseillais Jul se produisait à l’Accor Hotel Arena. Mais peu après le début du concert, une cinquantaine de personnes, habillées de noir et cagoulées, sont venues gâcher la fête. Après avoir forcé l’entrée du concert, ces intrus craquent des fumigènes, s’attaquent à d’autres spectateurs et brandissent une banderole “Marseille not welcome”. Une référence à la vieille et tenace confrontation, footballistique en grande partie, entre Paris et Marseille.
Dans la foulée, les autres spectateurs présents sur place ont très vite accusé des supporters parisiens d’être à l’origine de ces débordements ; les accusations circulent ensuite ce jeudi sur les réseaux sociaux. Les ultras parisiens sont notamment visés par de nombreux tweets.
Soirée d'un ultra du #psg:
— Captain_Marseillais (@hito_karl) November 14, 2019
- à la foule comme des segpa
-force et bloque les entrées
-lance des fumis
-sort une vieille bâche (question d'habitude) "no welcome Marseille"
-tape une fille à 2 et un mec à 20 (entre-eux)
- ça sort en courant #TeamOM #jul #bercy #RealGuysNoWelcome pic.twitter.com/5SpxYJnTe1
Jeudi après-midi, le Collectif Ultras Paris réagit dans un communiqué, et nie toute implication dans les débordements. D’ailleurs, comme nous vous en parlions, ce mercredi soir, le collectif de groupes de supporters rendait hommage, dans Paris, aux victimes des attentats du 13-Novembre. “Aussi forte soit la rivalité avec les Marseillais, que nous ne nions pas, il ne nous serait jamais venu à l’esprit de provoquer le chaos dans une salle de concert un soir de 13 novembre”, se défend le CUP.
Communiqué pic.twitter.com/WUwSB6eT3c
— Collectif Ultras Paris (@Co_Ultras_Paris) November 14, 2019
Mais ce jeudi soir, L’Équipe nous apprend que des membres de la K-Soce Team, groupe qui appartient au CUP, auraient été reconnus par des policiers sur des vidéos des débordements à l’Accor Hotel Arena. Interrogé par Le Parisien, Romain Mabille, président du Collectif Ultras Paris, confirme la présence de certains de ses membres au concert :
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“Il y avait des jeunes de plusieurs groupes du virage Auteuil. Je les ai eus au téléphone et ils m’ont assuré qu’aucun d’entre eux n’avait porté de coups ou déclenché les incidents. Ils ont sorti la banderole et craqué des fumigènes puis ils sont partis. Certains ont aussi assisté à tout le concert mais de l’autre côté de la salle. C’était une initiative individuelle, le CUP n’est pas responsable. Nous, nous étions devant le Bataclan pour un moment de recueillement, bien loin du concert de JUL.”
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S’il nie pour l’instant leur implication dans les débordements, Romain Mabille est clair : si des Ultras ont participé directement aux confrontations violentes, la sanction sera immédiate. “S’il s’avère que certains ont eu un comportement violent, ils seront exclus, assure-t-il. On sanctionne les gens lorsqu’il y a des problèmes de discipline qui ne respectent pas la charte. Nous sommes toujours dans le dialogue avec le PSG et il n’est pas question qu’il y ait un retour de la violence.”