Le club italien du Liberi Nantes, uniquement composé de réfugiés africains, a affronté des légendes de l’AS Roma. Une rencontre racontée dans un court-métrage très classe.
Alors que pas un jour ne passe sans que les journaux européens ne parlent de la terrible crise des migrants, le monde du foot se mobilise depuis des semaines pour aider les réfugiés. Les stades allemands ont donné le ton en leur affichant tout leur soutien en tribunes, Eric Cantona a assuré vouloir prêter une de ses maisons à des réfugiés, David Alaba a offert des paires de chaussures à des familles dans le besoin et le PSG s’est associé au Secours Populaire.
En Italie, un club unique a à son tour fait l’objet de toutes les curiosités : le Liberi Nantes. Son équipe existe depuis 2007 et est uniquement constituée de jeunes hommes ayant fui l’Afrique. Et pour sensibiliser le public à son action, le club a rencontré des joueurs historiques de l’AS Roma. Un court-métrage racontant cette journée et plus largement l’histoire du Liberi Nantes a vu le jour.
Nous vous avions partagé la semaine dernière la saisissante série photos issue du tournage, voici donc le film (en anglais) réalisé dans le cadre du Fan Film Fund de Copa 90 par Luke Davies.
“Quand j’étais jeune, on m’appelait Paul Scholes”, raconte un des jeunes réfugiés qui essaye de se reconstruire en Italie, avec ses nouveaux potes footballeurs, comme lui. Tous prennent très à coeur le jeu, alors que le club ne partait de rien. Daniela Conti, présidente du Liberi Nantes, raconte les difficultés de monter une équipe en faisant le tour des centres d’accueil et sans rien connaître au monde du foot pro. “Toti”, le coach, explique lui la motivation des jeunes hommes qui ont tout perdu et pour qui le foot reste l’unique échappatoire.
Mais pour tous, au-delà du projet sportif, c’est la dimension sociale que rêvet l’état d’esprit du club qui prime. Et c’est aussi ce qui compte le plus, le 11 octobre dernier, le jour de cette rencontre avec des légendes de l’AS Roma (Giuseppe Giannini, Vincent Candela, Alessio Scarchilli, Stefano Desideri, Odoacre Chierico, Max Tonetto ou encore Massimo Marazzina). “Sport is joy” insiste Daniela Conti. Et un des réfugiés témoigne : c’était bien le plus beau jour de sa vie.
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