Après des mois d’atermoiements et de procédures, le football professionnel français y voit enfin un peu plus clair sur son avenir. Le groupe Canal+ récupère les droits TV vacants de Ligue 1 et de Ligue 2 jusqu’à la fin de cette saison après un accord avec la LFP.
La @LFPfr et le @canalplusgroupe annoncent un accord global concernant les droits audiovisuels de @Ligue1UberEats et de @Ligue2BKT pour la saison 2020-2021.
— Ligue de Football Professionnel (@LFPfr) February 4, 2021
Communiqué https://t.co/WTT6TnYeZS pic.twitter.com/9JUlfdqxWL
Dans un communiqué, la Ligue précise que l’accord entre les deux parties débutera à partir de la 25e journée de Ligue 1. “Outre les droits de ces matchs, le groupe Canal+ disposera de l’intégralité des droits magazines en semaine et le week-end”, précise ce même communiqué.
Selon plusieurs sources ayant connaissance du dossier interrogées par l’AFP, la filiale de Vivendi a proposé une allonge de 35 millions d’euros, en plus de ce qu’elle doit déjà payer à la Ligue (330 millions d’euros pour la saison), pour récupérer l’intégralité des matches délaissés par Mediapro.
Selon ces mêmes sources, la LFP a ainsi présenté en conseil d’administration jeudi une baisse de 49% des revenus télévisuels des clubs pour la saison 2020-2021 en Ligue 1, baisse chiffrée à 40% pour la Ligue 2. C’est un immense retournement de situation pour le football français, en conflit ces dernières semaines avec son ancien diffuseur historique qui avait demandé l’organisation d’un appel d’offres global incluant le lot de rencontres diffusé par Canal+.
Cet accord va signer pour de bon le départ de Mediapro du marché, avec la fermeture de sa chaîne Téléfoot, qui doit émettre jusqu’à la fin de la 24e journée, dimanche. Le groupe Canal+ “disposera à chaque journée des droits audiovisuels exclusifs, en direct et en intégralité”, précise en effet la Ligue dans son communiqué. 80% des droits TV du foot français étaient vacants depuis la défaillance du diffuseur sino-espagnol Mediapro cet automne.
Cet accord ne court néanmoins que jusqu’à la fin de la saison : il faudra ensuite renégocier la commercialisation des droits des prochaines saisons, avec les différents opérateurs intéressés. L’appel d’offres initial de 2018 prévoyait des revenus de 1,153 milliard d’euros par saison pour la Ligue 1.
Avec AFP.
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