Ballon d’Or : ces joueurs qui auraient dû l’avoir mais qui ne l’ont jamais eu

Publié le par Tidiany M'Bo,

Photo by Tim Clayton/Corbis via Getty Images

Parce qu’il n’y a pas que les vainqueurs, mais aussi tous ces grands oubliés, justement ou injustement, du palmarès.

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Récompense individuelle ultime pour un footballeur, le Ballon d’Or a de tout temps été la convoitise des plus grands. Si la plupart d’entre eux ont fini par le décrocher, il y en a aussi à qui le trophée s’est toujours refusé, de façon parfois injuste ou surprenante. Et parce qu’il n’y a pas que les vainqueurs qui méritent que l’Histoire les retienne, voici notre liste non exhaustive des “presque vainqueurs” du Ballon d’Or ou, du moins, ceux qui auraient, peut-être, mérité de pouvoir poser le “précieux” sur le rebord de leur cheminée.

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Diego Maradona (1986)

Comment ne pas commencer par celui que beaucoup considèrent comme le plus grand de tous ? Si Diego Armando Maradona n’a jamais pu toucher la prestigieuse récompense, c’est pour une raison très simple : à son époque, le Ballon d’Or était “réservé” aux joueurs de nationalité européenne. Il a fallu attendre 1995 pour que la règle change et intègre les joueurs “évoluant en Europe” indépendamment de leur pays d’origine. Dommage pour le “Pibe de Oro”, qui aurait pu y prétendre en 1986 notamment, lorsqu’il a guidé l’Argentine au sacre à la Coupe du monde. Cette année, le trophée avait été remporté par le Soviétique Igor Belanov, brillant lui aussi durant le Mondial et vainqueur de la défunte Coupe des Coupes.

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Thierry Henry (2003)

Le meilleur buteur de l’Histoire d’Arsenal (228 buts) s’est parfois rapproché tout près de la récompense, mais c’est en 2003 qu’il aurait probablement dû la décrocher. Durant cette saison, Henry réussit une performance rare pour ne pas dire unique, puisqu’il termine la saison de Premier League en dépassant les 20 buts et 20 passes décisives, ce qui n’a jamais été reproduit à ce jour. Si l’on y ajoute sa deuxième place au trophée du meilleur joueur FIFA, une victoire en Coupe d’Angleterre et quelques performances restées mémorables en Ligue des champions, comme ce triplé au Stadio Olimpico face à l’AS Roma ou ce récital à Giuseppe-Meazza contre l’Inter (5-1), il y avait largement de quoi placer le Français devant Pavel Nedved, lauréat du trophée cette année-là.

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Andrés Iniesta (2010)

L’Espagnol n’est pas seulement l’un des plus beaux palmarès de l’Histoire du football, c’est aussi l’un des plus fins esthètes que ce sport ait jamais fourni. Malgré des qualités athlétiques en décalage avec son époque, Andrés Iniesta a plus que contribué au règne de la sélection espagnole entre 2008 et 2012. Champion du monde et double vainqueur de l’Euro, vainqueur à 3 reprises de la Ligue des champions (2009, 2011 et 2015), Iniesta s’est autant distingué par son style de jeu, son élégance, qu’à travers des buts éminemment importants, en finale du Mondial 2010 ou encore lors de cette demi-finale retour épique de C1 contre Chelsea en 2009. Deuxième en 2010, troisième en 2012, il a souffert de la concurrence du duo Messi-Ronaldo. 

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Wesley Sneijder (2010)

Le Néerlandais est une autre victime collatérale de la domination hégémonique du duo lusitano-argentin lors des 15 dernières années. Sa saison 2010, sur le plan collectif, justifierait presque à elle seule sa présence sur la plus haute marche du podium. Car jusqu’à cette défaite en prolongation de la finale du Mondial avec les Pays-Bas, face à la toute-puissante Espagne, Sneijder avait gagné tout ce qu’il était possible de gagner. Un triplé historique Serie A, Coupe d’Italie, Ligue des champions avec l’Inter Milan, et un titre de vice-champion du monde : ce bilan s’avère finalement insuffisant pour figurer ne serait-ce que sur le podium du Ballon d’Or. Sneijder ne termine “que” 4e, derrière Messi et les deux Espagnols Xavi et Iniesta.

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Franck Ribéry (2013)

Alors qu’il réalise la saison de sa vie, remportant la Bundesliga, la Coupe d’Allemagne et la Ligue des champions, Ribéry doit, comme Iniesta ou Sneijder avant lui, s’incliner devant la toute-puissance du duo Ronaldo-Messi. Pourtant, en plus d’une saison parfaite en club sur le plan collectif, le Français s’est mis en évidence sur le plan statistique avec 23 passes décisives en 52 matches toutes, compétitions confondues (son meilleur total en carrière). Malgré sa contribution au récital bavarois resté dans les mémoires contre le Barça de Guardiola en demi-finale (7-0 sur l’ensemble de la confrontation), Ribéry finit “seulement” 3e au classement du Ballon d’Or. 

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Robert Lewandowski (2020)

Depuis 10 ans, l’attaquant polonais fait partie des buteurs européens les plus prolifiques, en témoignent ses 344 buts inscrits au Bayern Munich entre 2014 et 2022. Pourtant, Lewandowski aura comme beaucoup d’autres avant lui fini par échouer dans la quête du Ballon d’Or. Malgré les titres. Malgré les records. Malgré les 41 buts inscrits en une seule saison de Bundesliga qui lui avaient permis d’effacer un record détenu depuis 1972 par Gerd Müller. C’est aussi, un peu, la faute à pas de chance pour le Polonais, vainqueur de la Ligue des champions en 2020 au terme d’une année de Covid-19 où la prestigieuse récompense n’a finalement pas été décernée. En 2021, il termine 2e derrière un Messi fraîchement auréolé de son premier titre avec la sélection argentine.