Alors que l’actualité nous donne toutes les raisons d’exprimer notre opinion sur des sujets politiques et sociaux, les athlètes qui participeront aux Jeux olympiques de Tokyo cet été et aux Jeux d’hiver de Pékin en 2022 n’auront pas ce privilège. Suite à des appels à assouplir la règle 50 de la charte olympique qui interdit toute “manifestation ou propagande politique, religieuse ou raciale” sur les terrains et podiums olympiques, une consultation a été menée auprès de 3 547 athlètes et les résultats sont sans appel.
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Dans un communiqué, le CIO a indiqué que “la majorité des athlètes participants ne pensent pas qu’il soit approprié pour des sportifs d’exprimer des vues personnelles pendant la cérémonie d’ouverture, sur le podium ou sur un terrain de sport“. Environ 70 % d’entre eux plus exactement. En revanche, ces athlètes acceptent que ces opinions soient exprimées dans les médias, lors de conférences de presse ou dans les zones mixtes.
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Lever le poing comme l’avaient fait John Carlos et Tommie Smith lors des JO de Mexico en 1968 en soutien au mouvement Black Power ou s’agenouiller en soutien à Black Lives Matter sera donc sanctionné. Mais alors que les injustices raciales sont de plus en plus pointées du doigt, tout comme la répression des Ouïghours et les restrictions des libertés à Hong Kong par Pékin, cette décision pourrait connaître quelques contestations.
En contrepartie, le CIO fait le choix d’adapter le serment olympique pour y intégrer des messages sur l’inclusion et la non-discrimination. Les délégations pourront aussi confectionner des tenues siglées avec des messages inclusifs et des mots tels que “paix”, “solidarité” et “égalité”. S’il y a un déçu dans cette histoire, ce serait le Comité olympique et paralympique américain (USOPC), qui avait autorisé fin mars ses athlètes à s’agenouiller ou lever le poing contre l’injustice raciale qui n’en finit pas de faire des ravages aux États-Unis.
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Konbini Sports avec AFP.