Violences sur Hedi : le policier qui a avoué un tir de LBD reste en détention provisoire

Publié le par Konbini avec AFP,

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L’avocat général avait requis son maintien en détention provisoire.

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La justice a décidé jeudi du maintien en détention provisoire d’un des policiers suspectés d’avoir gravement blessé le jeune Hedi lors des émeutes à Marseille, afin notamment de “prévenir toute concertation” avec les trois autres mis en cause.

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Dans une motivation sévère, le président de la chambre de l’instruction de la cour d’appel d’Aix-en-Provence a estimé que malgré ses aveux partiels jeudi quand ce policier a reconnu un tir de LBD, sa “dénégation fallacieuse” initiale a jeté “le discrédit sur l’ensemble de ses propos”.

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Le policier avait admis jeudi un tir de LBD. T-shirt blanc, crâne rasé, ce policier, prénommé Christophe qui a 14 ans d’ancienneté à la brigade anticriminalité (BAC), a souhaité à son arrivée dans le box faire des déclarations spontanées : “Je souhaite m’expliquer sur les faits”. Alors qu’il contestait jusqu’à présent avoir effectué un tir de LBD, il a déclaré jeudi matin : “J’ai pris la décision de faire usage de LBD à une reprise”.

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Il avait décrit la scène : “Nous avions reçu la consigne de rétablir l’ordre” et “j’ai vu deux individus capuchés” avec “plusieurs mouvements dont je ne pouvais pas déterminer la nature laissant penser qu’une altercation était en cours”. À un moment, il raconte avoir vu l’un sortir de la pénombre et pensé qu’il est porteur d’un projectile. C’est à ce moment-là qu’il décide de tirer, une fois, soutient-il. “J’ai vu que tout le monde était debout” et “évidemment que si une personne avait été inconsciente au sol ou présentant des blessures graves, il aurait été immédiatement pris en charge”, a-t-il insisté. “Est-ce que ce tir a impacté Hedi ?”, s’était demandé ensuite son avocat Me Pierre Gassend : “rien ne [le] prouve”.