Qui se souvient de Highlander, le retour ? Probablement personne étant donné que la suite du célèbre film n’est pas non plus un monument du cinéma de science-fiction. Dans le film de 1991, on imagine une société futuriste (en 2024 !) dans laquelle des scientifiques ont créé un bouclier antirayonnements pour pallier la destruction de la couche d’ozone.
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Eh bien aujourd’hui, des vrais scientifiques explorent une idée assez folle : faire de l’ombre au Soleil en envoyant des espèces de parasols géants dans l’espace afin de bloquer les rayonnements solaires et ainsi diminuer le réchauffement climatique. Comme le rapporte le New York Times, c’est une équipe dirigée par Yoram Rozen, professeur de physique à l’Institut de recherche spatiale Asher et directeur de l’Institut de technologie du Technion-Israël qui affirme pouvoir construire un prototype de ce genre.
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Faire de l’ombre partiel au Soleil pour réduire le rayonnement semble plausible mais il y a un petit souci : il faut que le “parasol spatial” fasse 1 million de km², soit la superficie de l’Égypte. Yoram Rozen est persuadé que sa solution peut fonctionner mais qu’il faut simplement l’augmenter “jusqu’à la taille nécessaire“.
Une idée pas si neuve (et pas totalement efficace)
En fait cette idée de parasol géant existe depuis environ 20 ans, les chercheurs avaient déjà estimé qu’on pourrait atténuer les effets du réchauffement climatique en n’occultant qu’entre 2 et 3 % du rayonnement solaire. Plusieurs idées ont même déjà été explorées pour “accrocher” ce parasol géant : pour trouver un point d’ancrage entre le Soleil et la Terre, il faudrait le fixer sur un astéroïde.
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L’idée n’est pas exempte de critiques. Comme l’explique au NYT la doctorante Susanne Baur, une telle invention serait très irréaliste ne serait-ce que pour le prix de fabrication et de lancement (via des fusées) d’un tel “parasol” géant. De leur côté, Rozen et son équipe chercheraient entre 10 et 20 millions de dollars pour construire un premier prototype. “Nous n’allons pas sauver la planète”, déclare-t-il au New York Times, “mais nous allons montrer que c’est possible”.
À noter que même si on réduit le rayonnement solaire, cela ne change rien au problème direct des gaz à effet de serre en grande partie responsables du réchauffement climatique
De manière générale, c’est toute la question du mythe de la technologie salvatrice qui est au cœur du débat : la technologie peut-elle lutter efficacement et assez rapidement contre le dérèglement climatique sachant le temps joue contre nous et que la haute technologie implique elle-même des conséquences écologiques — exploitation de ressources rares, de métaux précieux, nouvelles émissions polluantes, etc.
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