Trois hommes ont été arrêtés samedi après le viol en réunion d’une touriste espagnole qui voyageait à moto avec son mari dans une région reculée de l’est de l’Inde, ont rapporté les médias locaux. L’agression a eu lieu vendredi soir dans le district de Dumka, dans l’État du Jharkhand, dans l’est du pays, où le couple s’était arrêté pour passer la nuit sous une tente.
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La touriste espagnole a pu atteindre un fourgon de la police qui patrouillait vers 23 heures et a été emmenée à l’hôpital pour y être soignée, a déclaré l’officier de police Pitamber Singh Kherwar au journal The Times of India. M. Kherwar a déclaré qu’après avoir arrêté trois personnes en rapport avec cette agression, la police était à la recherche d’autres suspects. La victime est soignée dans un hôpital local de Dumka et une enquête est en cours.
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En 2022, près de 90 viols ont été signalés chaque jour en moyenne en Inde, selon les données officielles nationales. Toutefois, de nombreux cas ne sont pas signalés en raison de la stigmatisation dont font l’objet les victimes et d’un manque de confiance dans les enquêtes policières. Les condamnations demeurent rares, l’instruction des affaires restant bloquée pendant des années dans un système indien de justice pénale engorgé.
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Le viol collectif et le meurtre d’une brutalité inouïe, dans un bus de la capitale indienne, d’une étudiante indienne avaient choqué le monde entier en 2012. Jyoti Singh, une étudiante en kinésithérapie, et son ami Awindra Pratap Pandey rentraient du cinéma dans la soirée du 16 décembre 2012, quand ils sont montés dans un bus, croyant qu’il les conduirait à bon port. Mais le chauffeur du bus et ses cinq complices, dont un adolescent de 17 ans, les embarquaient pour l’horreur. Awindra a été sauvagement battu, et Jyoti violée par les six assaillants et torturée avec une extrême cruauté. Puis les agresseurs ont jeté les deux victimes ensanglantées depuis le bus sur le bas-côté de la route. Singh a survécu assez longtemps pour identifier ses six agresseurs.
Cinq adultes et un mineur ont été inculpés de 13 infractions deux mois plus tard, et quatre hommes ont été pendus en 2020. Le principal accusé a été retrouvé mort dans sa cellule de prison, un mois après avoir été inculpé. La mort de Jyoti, surnommée “Nirbhaya” (“sans peur”) par la presse indienne, avait déclenché d’importantes manifestations et forcé le gouvernement à adopter des peines plus sévères pour les violeurs et la peine de mort pour les récidivistes.