Plus de 5 000 morts en Turquie et Syrie après le séisme, selon un nouveau bilan

Publié le par Konbini avec AFP,

Photo by Adem ALTAN / AFP

L’aide internationale doit arriver mardi en Turquie et en Syrie.

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La course contre le temps et le froid se poursuit mardi au lendemain des violents séismes qui ont secoué le sud-est de la Turquie et le nord de la Syrie, où le bilan ne cesse de grimper, atteignant au moins 5 000 morts.

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L’aide internationale doit arriver mardi en Turquie et Syrie dans les régions touchées la veille par les secousses dont la première, tôt lundi, a atteint une magnitude de 7,8 et a été ressentie jusqu’au Liban, à Chypre et dans le nord de l’Irak.

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Les secours se sont acharnés dans le froid, sous la pluie battante ou la neige, parfois à mains nues, pour sauver chaque vie qui pouvait l’être, comme cette enfant de 7 ans sortie des ruines au Hatay (sud), à la frontière syrienne, sous les yeux de l’AFP, après plus de vingt heures de terreur, le pyjama maculé de poussière. “Où est ma maman ?” a-t-elle dit au secouriste qui la tenait dans les bras.

Le mauvais temps qui plane sur l’Anatolie complique la tâche des secours et rend le sort des rescapés, grelottant sous des tentes ou autour de braseros improvisés, plus amer encore.

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Premières aides internationales

L’aide internationale à la Turquie doit commencer à arriver mardi avec les premières équipes de secouristes, de France et du Qatar notamment. Le président américain Joe Biden a promis à son homologue Recep Tayyip Erdogan “toute l’aide nécessaire, quelle qu’elle soit”.

Les Français envisageaient de se rendre en particulier à Kahramanmaras, épicentre du premier séisme, région difficile d’accès et profondément meurtrie, ensevelie sous la neige.

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Deux détachements américains de 79 secouristes chacun se préparaient lundi à se rendre sur place, selon la Maison-Blanche. La Chine a annoncé mardi l’envoi d’une aide de 5,9 millions de dollars, incluant des secouristes spécialisés en milieu urbain, des équipes médicales et du matériel d’urgence, selon un média d’État à Pékin. Selon le président turc, 45 pays ont proposé leur aide.

En revanche, en Syrie, l’appel lancé par les autorités de Damas a surtout été entendu par son allié russe, promettant des équipes de secours “dans les prochaines heures”, alors que selon l’armée, plus de 300 militaires russes sont déjà sur les lieux pour aider les secours.

L’ONU a également réagi, mais en insistant que l’aide fournie irait “à tous les Syriens sur tout le territoire”, dont une partie n’est pas sous le contrôle du gouvernement.

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Dans ces zones tenues par les rebelles, frontalières de la Turquie au nord-ouest de la Syrie, au moins 700 morts ont été dénombrés.

Profitant du chaos créé par le tremblement de terre, une vingtaine de combattants présumés du groupe État islamique (EI) se sont évadés d’une prison militaire à Rajo, contrôlée par des rebelles pro-turcs.

Les bilans de part et d’autre de la frontière n’ont cessé de s’alourdir, et compte tenu de l’amplitude des dégâts, ils devraient augmenter au fur et à mesure des recherches.

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Rien qu’en Turquie, les autorités ont dénombré près de cinq mille immeubles effondrés. La chute radicale des températures fait courir un risque supplémentaire d’hypothermie aux blessés, coincés dans les ruines.

Dortoirs

L’Organisation mondiale de la santé a dit elle-même s’attendre au pire et redouter “des bilans huit fois plus élevés que les nombres initiaux”.

Dans la journée de lundi, pas moins de 185 répliques ont été enregistrées, consécutives aux deux premières secousses : l’une, de 7,8, survenue en pleine nuit (04 h 17 locales), l’autre, de magnitude 7,5, à la mi-journée, les deux dans le sud-est de la Turquie.

Plusieurs répliques ont été enregistrées dans la nuit, mardi avant l’aube. La plus forte, de magnitude 5,5, a été enregistrée à 06 h 13 locales (03 h 13 GMT) à 9 km au sud-est de Gölbasi (sud).

Des dortoirs ont été ouverts par les autorités locales dans les gymnases, les collèges ou même dans les mosquées afin d’héberger les rescapés. Mais par crainte de nouveaux séismes, nombre d’habitants ont préféré passer la nuit dehors, comme à Sanliurfa, dans le sud-est turc.

“Qui n’a pas peur ? Tout le monde a peur !” assurait Mustafa Koyuncu, 55 ans, entassé avec sa femme et ses cinq enfants dans la voiture familiale.

Ce séisme est le plus important en Turquie depuis le tremblement de terre du 17 août 1999, qui avait causé la mort de 17 000 personnes, dont un millier à Istanbul.

Le chef de l’État turc a décrété un deuil national de sept jours et la fermeture des écoles pour la semaine.