Pas de surprise : s’informer sur sa santé sur Internet, ça ne marche pas ouf

Publié le par Konbini avec AFP,

© Marek Studzinski / Unsplash

La Fondation Descartes, spécialisée sur les enjeux liés à l’information et la désinformation, a interrogé 4 000 Français.

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Chercher des informations de santé sur les réseaux sociaux plutôt qu’auprès d’un médecin ou d’un média généraliste conduit non seulement à un faible niveau de connaissances médicales mais aussi à refuser ou abandonner des soins, selon une enquête publiée jeudi par la Fondation Descartes.

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En partenariat avec l’Académie nationale de médecine, la Fondation Descartes, spécialisée sur les enjeux liés à l’information et la désinformation, a interrogé 4 000 Français pour établir de manière chiffrée le lien entre leurs sources d’information sur l’actualité médicale et leurs connaissances en santé ainsi que les comportements comme le refus vaccinal ou le renoncement à un traitement médical conventionnel.

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Pour établir le niveau de connaissances médicales des sondés, les enquêteurs leur ont soumis un certain nombre d’assertions, vraies ou fausses – les premières conformes à la connaissance médicale actuelle, les dernières non conformes et circulant sur les réseaux sociaux, comme “boire du vin augmente le risque de développer certains cancers” (vrai) ou “consommer du citron congelé aide à combattre le diabète et certaines tumeurs” (faux).

L’enquête menée par Laurent Cordonier, sociologue et directeur de la recherche de la Fondation Descartes, montre que les sondés qui privilégient les réseaux sociaux mais aussi YouTube ou des groupes de messagerie comme WhatsApp pour s’informer sur ces sujets ont un niveau de connaissances médicales plus faible que les autres.

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Une sensibilité aux croyances complotistes ou un intérêt pour les thérapies alternatives sont aussi des facteurs associés à une moins bonne connaissance, ont observé les chercheurs. Au-delà de leurs connaissances en santé, la manière de s’informer a aussi une influence sur le comportement de santé des sondés, selon cette enquête.

Par exemple, ceux qui s’informent “souvent” à “très souvent” sur des sujets de santé via YouTube sont 2,9 fois plus nombreux que les autres à avoir déjà renoncé à un traitement médical en faveur d’une thérapie alternative.

Les personnes qui s’informent en priorité par TikTok sont elles deux fois plus nombreuses à refuser un vaccin pour elles ou leur enfant (hors vaccin Covid-19) que celles qui choisissent un autre moyen d’information. La santé et le bien-être sont devenus des sujets prioritaires pour la Miviludes, un organisme gouvernemental, qui traque les dérives sectaires.

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Depuis l’entrée en vigueur fin août de la nouvelle législation de l’Union européenne sur les services numériques (DSA), les plateformes sont tenues de veiller à la dangerosité potentielle de leurs contenus en matière de santé notamment.