C’est une affaire qui secoue la France cette semaine, avec l’ouverture d’un procès hors normes lundi dernier, au tribunal d’Avignon. Pendant quatre mois, Gisèle Pélicot, victime de viols par des inconnus recrutés sur Internet par son mari, va affronter ses 51 bourreaux, et pour la soutenir, de nombreux internautes lui envoient des messages de soutien tandis que d’autres ouvrent des cagnottes.
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C’est le cas de Nabilla Benattia, ex-star de télé-réalité, qui a expliqué en story ce jeudi avoir “du mal à dormir depuis plusieurs jours”. Elle raconte :
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“Je n’arrive pas à concevoir qu’une femme ait pu autant souffrir, je suis très sensible à votre histoire, j’ai tellement de respect pour vous Gisèle Pélicot, vous avez une force et un courage inébranlables.”
Elle ajoute avoir eu l’idée de créer une cagnotte, “pour vous aider à surmonter tout cela, à payer vos frais de justice et combattre cette injustice”. Dans la story suivante, elle indique que les dons seront reversés à l’association créée par la fille de Gisèle Pélicot, Caroline Darian, que nous avions reçue chez Konbini pour nous expliquer l’histoire de sa maman et son engagement contre la soumission chimique. Dans la nuit de jeudi à vendredi, la cagnotte a atteint des milliers d’euros, avant d’être inaccessible car “en cours de vérification” par Leetchi, vendredi matin.
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En effet, Gisèle Pélicot a demandé vendredi la fermeture des cagnottes de soutien ouvertes en son nom et “la plus grande modération sur les réseaux sociaux”. “Madame Gisèle Pélicot et sa famille remercient toutes les personnes qui ont envoyé massivement du monde entier des témoignages de soutien depuis le début du procès”, ont indiqué vendredi leurs avocats Stéphane Babonneau et Antoine Camus, dans un communiqué.
“Néanmoins, notre cliente souhaite impérativement préserver la dignité et la sérénité des débats qui se tiennent actuellement. […] Elle en appelle donc aujourd’hui à la plus grande modération sur les réseaux sociaux, ne souhaite aucunement l’ouverture de cagnottes de soutien en ligne et demande la fermeture de celles déjà ouvertes”, écrivent-ils.
En fin de matinée ce vendredi, Nabilla a finalement expliqué avoir fermé la cagnotte : “Après avoir échangé avec les avocats de Madame Pélicot : elle nous remercie pour tout le soutien apporté. Cependant, elle ne souhaite pas accepter la cagnotte pour le moment et ne veut pas perturber le procès en cours. Nous respectons sa décision et fermons cette dernière instantanément. Chaque donateur sera remboursé dans son intégralité et sans frais. Nous lui souhaitons beaucoup de courage dans cette épreuve et lui apportons tout notre amour.”
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Depuis son ouverture lundi devant la cour criminelle d’Avignon, ce procès hors normes, avec 51 accusés – le mari et 50 autres hommes âgés de 26 à 74 ans – poursuivis pour avoir violé Mme Pélicot, de juillet 2011 à octobre 2020, après que celle-ci avait été droguée aux anxiolytiques par son mari, suscite aussi l’intérêt de la presse internationale.
Médias traditionnels et réseaux sociaux se passionnent pour l’affaire, d’autant que la victime a souhaité elle-même lundi que le procès ne se tienne pas à huis clos, afin d’attirer l’attention sur le phénomène de la soumission chimique et que “la honte change de camp”. Sur les réseaux et notamment sur X /Twitter circulent par exemple des listes avec le nom des accusés, parfois mal orthographiés, accompagnées parfois de commentaires sibyllins comme “si ça peut servir”.
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