Mais parmi les accusés, c’est le profil de cette dealeuse présumée qui révèle la face sombre du glamour hollywoodien.
Une fan de Scarface
Lors d’une perquisition à son domicile, les enquêteurs retrouvent 80 flacons de kétamine, de la méthamphétamine, de la cocaïne, des flacons de Xanax et d’autres médicaments obtenus de manière illégale. En matière de kétamine, elle se vante de pouvoir “honorer n’importe quelle commande“, selon l’enquête, grâce à ses relations avec un “chef cuisinier” et un “scientifique“.
“Elle ne gère que le haut de gamme et les célébrités“, écrit l’intermédiaire poursuivi à l’assistant personnel de Matthew Perry. “Si ce n’était pas de la bonne came, elle perdrait sa clientèle.”
La dealeuse tenait également un site dédié à l’histoire de la mafia, où elle professe sa passion pour des films comme Le Parrain et Scarface.
Son compte Instagram montre ses voyages clinquants, parfois en jet privé. Elle s’y pavane avec des bijoux Van Cleef & Arpels, des talons Louis Vuitton et des vêtements Chanel, picorant à l’occasion une assiette de caviar.
Ce mode de vie bling-bling était apparemment financé par un commerce de la misère, fondé sur la dépendance de toxicomanes au portefeuille bien garni, comme Matthew Perry.
Des soupçons sur des sucettes à la kétamine
Selon l’enquête, elle a vendu des dizaines de doses de kétamine à la star, dans des flacons non marqués. Elle lui a aussi offert un échantillon pour qu’il puisse tester la marchandise avant achat. Et le dernier lot qu’elle lui a fourni était accompagné d’un petit cadeau: des sucettes à la kétamine.
Selon le parquet, la dealeuse a immédiatement tenté de se couvrir après la mort de Matthew Perry. “Efface tous nos messages“, ordonne-t-elle à son intermédiaire.
Deux semaines plus tard, elle est à Tokyo, publiant des photos d’elle souriante en kimono sur les réseaux sociaux.
Jasveen Sangha a effectué une douzaine d’escapades à l’étranger depuis le décès de l’acteur, notamment au Mexique et dans les Caraïbes, selon les procureurs. Cela a poussé le juge qui l’a entendu plaider non coupable jeudi à maintenir cette binationale en détention jusqu’à son procès, pour prévenir tout risque de fuite.
Elle doit être jugée en octobre, tout comme l’autre accusé majeur du dossier, Salvador Plasencia. Un médecin soupçonné d’avoir injecté et vendu de la kétamine à Matthew Perry. Il plaide lui aussi non coupable.
Les trois autres accusés ont accepté de plaider coupable et risquent des peines allant jusqu’à 10 ou 25 ans de prison.
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