Gaza : des milliers de manifestants “contre la guerre” ont marché à Paris et ailleurs en France

Publié le par Konbini avec AFP,

© Noémie Coissac/Hans Lucas via AFP

"On est là pour dénoncer le génocide qui se passe à Gaza, le silence du monde et le soutien de Macron au gouvernement israélien."

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“Contre personne” mais pour “la paix” et un “cessez-le-feu immédiat” en Palestine : des rassemblements de soutien aux Palestinien·ne·s ont réuni des milliers de personnes samedi à Paris, où était présent Jean-Luc Mélenchon, et ailleurs en France. À Paris, le cortège coloré de très nombreux drapeaux palestiniens a réuni environ 19 000 manifestant·e·s, selon la préfecture de police, et 60 000, selon la CGT, l’un des organisateurs avec d’autres syndicats, des associations et des partis politiques.

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Avant le départ du défilé, place de la République, le leader des Insoumis Jean-Luc Mélenchon, critiqué depuis le début du conflit pour ne pas avoir qualifié de “terroriste” le Hamas et avoir fustigé une visite dans l’État d’Israël de la présidente de l’Assemblée nationale Yaël Braun-Pivet, a appelé à un “cessez-le-feu” immédiat à Gaza, où se déroule selon lui “un massacre épouvantable” en raison des bombardements israéliens.

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“Free Palestine”

“Free Palestine” (“Libérez la Palestine”) et “Cessez le feu, halte aux bombes sur les civils !”, clamaient certaines des pancartes vues dans le cortège, où était aussi présent le patron du PS Olivier Faure, qui a rejoint la place de la Nation sans incident. Leila Gharbi, assistante juridique de 46 ans, est venue pour que “le génocide cesse” : “Il faut un cessez-le-feu immédiat”. Keltoum Alouache a marché “pour les enfants de Gaza et de la Palestine”. “On est contre personne”, précise cette retraitée algérienne de 75 ans, avec le drapeau palestinien en main.

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Aux côtés de slogans, majoritaires, de soutien à Gaza, d’autres visent l’État d’Israël tel “État d’Israël assassin, Macron complice”, lancé au micro d’un camion du NPA. “Boycott Israël” ou “Israël est un État terroriste !”, lit-on aussi sur certaines pancartes. Cette manifestation n’a pas été interdite par la préfecture de police, qui a rappelé en amont qu’elle ne tolérerait “aucun débordement”. Un rassemblement a déjà eu lieu jeudi soir à Paris, lui aussi autorisé, avec 2 000 personnes.

“Deux poids, deux mesures”

À Lyon, la mobilisation a réuni sous une pluie diluvienne environ 5 000 personnes, selon la préfecture, plus de 6 000 selon les organisateur·rice·s. Mêlant militant·e·s propalestiniens de longue date en tête et quelques élu·e·s en queue, le cortège a défilé sans incident derrière la banderole “Levée du siège criminel de Gaza, Liberté pour Gaza”. “Nous sommes tous des enfants de Gaza”, “Israël assassin, Macron complice”, figuraient parmi les slogans les plus repris.

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Entre les drapeaux palestiniens, quelques pancartes de petits formats proclamaient “Israël = apartheid”, a constaté l’AFP. “Bien sûr, je condamne les attentats du 7 octobre, je suis contre la violence, mais il ne faut pas faire payer la population civile. Il y a deux poids, deux mesures”, a estimé Ali Bendriss, 56 ans, de Villeurbanne. À Montpellier, ils étaient 1 750 manifestant·e·s, selon la préfecture, pour représenter un “cimetière des enfants martyrs de Gaza”. À Strasbourg, 1 500 personnes, selon la police, ont défilé aux cris de “So, so, so, solidarité avec les Gazaouis”.

“On est là pour dénoncer le ‘génocide’ qui se passe à Gaza, le silence du monde et le soutien de Macron au gouvernement israélien”, a dénoncé Fella Lebbihiat, 38 ans. Ils étaient aussi des centaines à Nice, Lille, Rouen, Nancy, Rennes et Nantes. À Toulouse, ils étaient entre 2 000, selon la CGT, et “plus de 600”, selon la préfecture, avec des banderoles “Israël assassin, Macron complice” ou “Soutenir la Palestine n’est pas un crime”. Des milliers de personnes ont participé à un rassemblement dans le centre de Londres en soutien aux Palestinien·ne·s pour le quatrième samedi consécutif.