Le mari de Karine Esquivillon, une mère de famille vendéenne dont on était sans nouvelles depuis deux mois et demi, est passé aux aveux dans la nuit de jeudi à vendredi, indiquant aux enquêteurs la localisation du corps de son épouse.
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“Je confirme que M. [Michel] Pialle a reconnu” les faits et “indiqué aux enquêteurs où se trouve le corps”, a écrit dans un SMS à une correspondante de l’AFP la procureure de la République de La Roche-sur-Yon Emmanuelle Lepissier. “Monsieur Pialle a fait le choix de s’expliquer”, a indiqué de son côté, dans un SMS à cette correspondante, l’avocat de l’époux, Me Antoine Ory.
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En fin de garde à vue, le mari a affirmé aux enquêteurs avoir tué son épouse accidentellement en manipulant une arme, selon une source proche de l’enquête, confirmant une information du Parisien. Le corps de Karine Esquivillon a été retrouvé dans un bois, à quelques kilomètres du domicile du couple, selon Le Parisien.
Karine Esquivillon, 54 ans et mère de cinq enfants, avait disparu le 27 mars sans laisser d’autre trace connue qu’un téléphone mobile découvert deux semaines plus tard dans un fossé par le maire de la commune.
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Son téléphone mobile avait été découvert le 9 avril dans un fossé par le maire de la commune, Frédéric Rager, près d’une aire de covoiturage. L’appareil était encore chargé mais dépourvu de carte SIM, avait expliqué en mai le maire à l’AFP. Une photo d’une fille de la famille, découverte glissée dans l’étui au dos du téléphone, avait permis à l’édile de faire le lien avec Karine Esquivillon, dont il ignorait à l’époque la disparition.
Un appel à témoins avait été lancé le 9 mai pour tenter de la retrouver.
Plusieurs interviews
Fin mai, son mari se disait convaincu que son épouse avait quitté “volontairement” leur domicile de Maché (Vendée), ce dont doutaient certains enfants et la sœur de la quinquagénaire.
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Dans plusieurs interviews, cet ancien architecte, qui vend des objets d’art en ligne, assurait que son épouse avait profité d’une absence de sa part pour partir.
Interrogé en mai par l’AFP, il avait témoigné de son “inquiétude qui est plus forte chaque jour qui passe”.
Michel Pialle a été arrêté mercredi vers 8 h 30 à son domicile de Maché et placé en garde à vue à La Roche-sur-Yon. L’enquête ouverte le 17 avril pour “enlèvement et séquestration” avait été récemment élargie à des faits de meurtre. Une “mesure procédurale” qui permet d’élargir le champ des investigations, avait précisé Mme Lepissier.
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En début de garde à vue, la maison familiale, située dans un hameau proche de Maché, a été perquisitionnée pendant plus de huit heures en présence de M. Pialle. Deux véhicules appartenant au couple ont notamment été saisis et transportés sur un camion.
La garde à vue de Michel Pialle avait été prolongée jeudi et a pris fin en début de matinée. Le quinquagénaire a été transféré vers 8 h 30 au palais de justice de La Roche-sur-Yon où il devrait être mis en examen dans la journée, a constaté un correspondant de l’AFP.
Interrogé vendredi matin par BFMTV, le précédent mari de Karine Esquivillon, Christophe Kedzior, a déclaré que “par rapport aux incohérences [de Michel Pialle, ndlr], le doute était bien là”. “On s’attendait bien à cette finalité”, a-t-il estimé.
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