Des mises en examen suite à la tentative d’assassinat envers SCH et le meurtre d’un de ses proches

Publié le par Konbini avec AFP,

Nicolas Bessone, le procureur de la République de Marseille, a tenu une conférence de presse ce samedi 7 décembre.

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Le 26 août dernier, après s’être représenté dans une boîte de nuit à La Grande-Motte, le rappeur SCH a été visé par une tentative d’assassinat. L’un des véhicules qui devaient le ramener à son hôtel, a été visé par des tirs de kalachnikov. Mais, “en raison d’événements fortuits”, SCH ne se trouvait pas dans la voiture criblée de balles, a précisé Nicolas Bessone, le procureur de la République de Marseille, tandis que l’un de ses proches, présent au moment de l’attaque, est décédé.

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Depuis des mois, SCH faisait l’objet de tentatives d’extorsion et, pour avoir refusé de payer, subissait des menaces de mort. Les agents de la police judiciaire marseillaise et les gendarmes de la section de recherche de Montpellier ont réalisé ce lundi matin 22 interpellations dans cette affaire, notamment parmi les membres de la DZ Mafia.

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En tout, ce ne sont pas moins de 119 personnes qui ont été interpellées, dont plus de 100 mises en examen, depuis le 1er octobre en lien avec le gang marseillais de narcotrafiquants DZ Mafia, à l’issue d’enquêtes qui ont prouvé la diversification du réseau, ont annoncé samedi la police et le parquet marseillais.

Lors d’une conférence de presse, le procureur de Marseille Nicolas Bessone a notamment fait état de “commanditaires communs” dans deux affaires récentes : l’attaque du véhicule dans lequel aurait dû se trouver le rappeur SCH, et qui a tué l’un de ses proches, le 26 août dernier et une extorsion de fonds visant le propriétaire d’une boîte de nuit et d’un restaurant et de commerces marseillais.

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Il a souligné que ces affaires marquaient “l’extension du domaine d’activité de cette organisation criminelle” au-delà du trafic de drogues et avaient permis de démontrer ses liens avec le “banditisme traditionnel” ainsi que sa “capacité à se projeter” au-delà de sa région d’origine.

“Des membres de l’équipe qui a attenté à la voiture dans laquelle devait se trouver SCH étaient les mêmes que ceux qui ont menacé le patron de l’établissement de nuit”, a déclaré le procureur, qui a fait état de 44 personnes mises en examen, dont 31 ont été placées en détention provisoire et 13 sous contrôle judiciaire, dans ces deux affaires “emblématiques”.

Au total, depuis le 1er octobre, huit affaires ont permis d’interpeller 119 personnes, dont 73 ont été placées en détention provisoire et 33 sous contrôle judiciaire, a précisé le patron du Service interdépartemental de la police judiciaire (SIPJ13) Philippe Frizon.

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“Les problèmes ne seront pas réglés demain matin mais nous avons des résultats”, s’est félicité le procureur.

Il a confirmé qu’une des figures présumées de la DZ Mafia déjà en détention était apparemment impliquée dans les récentes menaces de mort contre la directrice de la prison marseillaise des Baumettes et un de ses adjoints.

Objets d’un “contrat”, ces deux responsables pénitentiaires ont été temporairement éloignés de leurs fonctions et placés sous protection, une situation qualifiée vendredi d’“exceptionnellement grave” par le ministère de la Justice.

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Vendredi soir, le parquet de Marseille a annoncé la mise en examen et l’incarcération provisoire de deux hommes, âgés de 17 et 21 ans, interpellés armés dans le secteur de la prison, en lien possible avec cette affaire. Les violences liées aux trafics de drogue dans la région marseillaise ont fait 23 morts depuis janvier, selon un bilan de l’AFP.

En 2023, le narcobanditisme avait coûté la vie à 49 personnes à Marseille, un sanglant record sur fond de bataille de territoires entre la DZ Mafia et un autre gang de narcotrafic, baptisé Yoda, le premier ayant finalement pris le dessus.