Le maire de Carnac (Morbihan) a annoncé lundi soir avoir déposé plainte après que plusieurs dizaines de catholiques intégristes proches de Civitas, opposés à un concert de l’organiste américaine Kali Malone dans une église, ont empêché la tenue du spectacle.
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Samedi soir, “une quarantaine de jeunes gens à la nuque bien dégagée ont entravé par la violence, une de mes adjointes a été giflée sous les cris de ‘arrière Satan !’, un concert qui devait se dérouler dans l’église Saint-Cornély”, a écrit Olivier Lepick, maire de cette commune touristique du littoral breton de plus de 4 000 habitants.
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Le maire a alors pris la décision d’annuler le concert prévu. “Je ne pouvais pas tolérer que la violence des manifestants ne s’abatte sur un public venu pacifiquement assister à un concert ou que notre église subisse des dégâts si d’aventure il avait fallu évacuer de force les illuminés”, ajoute-t-il sur sa page Facebook, soulignant que le concert organisé sous l’égide du ministère de la Culture et du conseil départemental avait été approuvé par l’évêché et le comité paroissial.
“Je condamne très fermement cette violence de nature profondément totalitaire qui voudrait imposer à autrui des convictions radicales par la force”, estime également le maire.
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Dans un communiqué transmis à l’AFP, le syndicat de Bretagne des artistes musiciens CGT a condamné une extrême droite qui “prétend désormais dicter sa programmation aux organisateurs de spectacle”.
“Si les membres de Civitas ou d’un groupuscule du même genre tentent à nouveau d’empêcher la tenue d’un spectacle en Bretagne, ils devront s’attendre à trouver des militants de la CGT en face d’eux”, a réagi le syndicat.
Le diocèse de Vannes a également dénoncé les événements de samedi, soulignant que “l’Église ne pouvait pas être le lieu d’une quelconque violence”.
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“La commission de discernement de la paroisse n’a jamais repéré dans le programme d’œuvre contraire au message de l’Évangile qui aurait pu porter atteinte à la dimension sacrée du lieu”, indique le diocèse sur son site Internet. “Le titre ‘sacer profanare’, qui semble avoir mis le feu aux poudres, n’a jamais figuré sur le programme présenté pour ce concert”, ajoute le diocèse.
Sur Twitter, Civitas a évoqué un “concert profanatoire” et a tweeté en latin “Christus Vincit !” (le Christ vainc).