10 ans de plus : la Commission européenne va renouveler l’autorisation du glyphosate dans l’UE

Publié le par Konbini avec AFP,

© DAMIEN MEYER / AFP

Pour rappel, l’OMS avait classé le glyphosate comme "cancérogène probable" en 2015.

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La Commission européenne a annoncé jeudi qu’elle allait renouveler l’autorisation du glyphosate dans l’UE pour 10 ans, à la suite d’un vote des États membres qui n’a pas permis de dégager de majorité sur le sort de cet herbicide controversé.

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Comme lors d’un premier vote le 13 octobre, la majorité qualifiée requise pour valider ou rejeter la proposition de la Commission — soit 15 États sur 27, représentant au moins 65 % de la population européenne – n’a pas été atteinte jeudi. Sept pays, dont la France, l’Allemagne et l’Italie, se sont abstenus, selon des sources diplomatiques.

“Conformément à la législation de l’UE et en l’absence de la majorité requise dans un sens ou dans l’autre, la Commission est tenue d’adopter une décision avant le 15 décembre 2023, date d’expiration de la période d’approbation actuelle”, explique l’exécutif européen dans un communiqué.

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Quelques garde-fous

“La Commission, en collaboration avec les États membres de l’UE, va maintenant procéder au renouvellement de l’approbation du glyphosate pour une période de dix ans, sous réserve de certaines nouvelles conditions et restrictions”, poursuit la Commission.

La Commission a proposé de renouveler son feu vert après le rapport d’un régulateur européen estimant que le niveau de risque ne justifiait pas d’interdire l’herbicide controversé. Elle prévoit quelques garde-fous et interdit l’usage de cette substance pour la dessiccation (épandage pour sécher une culture avant récolte).

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Le glyphosate, substance active de plusieurs herbicides — dont le Roundup de Monsanto, très largement utilisé dans le monde — avait été classé en 2015 comme “cancérogène probable” par le Centre international de recherche sur le cancer de l’Organisation mondiale de la santé.

À l’inverse, en juillet, l’Autorité européenne de sécurité des aliments (EFSA) a indiqué n’avoir pas identifié de “domaine de préoccupation critique” chez les humains, les animaux et l’environnement susceptible d’empêcher l’autorisation de l’herbicide, tout en reconnaissant un manque de données.