Vous voulez en savoir plus sur les œuvres d’art pillées par les nazis ? Ce podcast est fait pour vous

Publié le par Konbini avec AFP,

© Grant Faint/The Image Bank/Getty Images

Six premiers épisodes de 25 minutes sont sortis. Ils retracent le parcours de plusieurs de ces œuvres d’art, leur vol, leur disparition et leur surprenante réapparition.

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Une série de podcasts retraçant l’histoire d’œuvres d’art spoliées par les nazis est disponible sur les principales plateformes d’écoute en ligne, a annoncé le ministère de la Culture, qui les produit. Six premiers épisodes de 25 minutes, réalisés par la documentariste Léa Veinstein et racontés par l’actrice Florence Loiret-Caille, tentent de retracer le parcours de plusieurs de ces œuvres d’art, leur vol, leur disparition et les conditions surprenantes de leur réapparition dans des collections nationales ou privées, le plus souvent, ainsi que le combat des descendant·e·s pour les récupérer.

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“C’est la mission de recherche et de restitution des biens culturels spoliés du ministère de la Culture qui a décidé de nous confier ce travail à partir des enquêtes menées et des ponts dressés entre les chercheurs et les descendants afin d’impulser les restitutions, afin de faire connaître ces histoires au grand public”, explique Léa Veinstein à l’AFP.

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Le premier épisode d’À la trace est consacré à la restitution de Nus dans un paysage, tableau du peintre expressionniste allemand Max Pechstein, peint en 1912 et spolié à une date inconnue à son propriétaire, Hugo Simon. Ce dernier, banquier et mécène de l’avant-garde allemande très important, avait fui dès 1933 en France, puis au Brésil en 1941, en abandonnant ses biens rue de Grenelle, à Paris.

Il raconte l’histoire du tableau aux couleurs vives, prêté pour une exposition à Londres en 1938 et qui avait disparu puis ressurgi en 1966 dans les réserves du Palais de Tokyo, où un jeune conservateur le fait inscrire sur les inventaires. Il faudra 75 ans et trois générations, ainsi qu’une enquête minutieuse, avant sa restitution, en 2021, à Rafael Cardoso, historien de l’art, arrière-petit fils d’Hugo Simon.

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“Aux côtés de cette histoire, représentative du destin tragique des Juifs allemands, nous voulions une variété dans les œuvres pour montrer qu’il n’y a pas eu que des œuvres de riches collectionneurs. Certaines, sans grande valeur financière ou artistique, ont une grande valeur historique personnelle et collective en termes de mémoire et d’histoire”, souligne Mme Veinstein. En janvier, la ministre de la Culture, Rima Abdul Malak, avait annoncé qu’elle porterait cette année une loi pour “faciliter” les restitutions d’œuvres spoliées durant le régime nazi.