Vous avez kiffé le GP Explorer ? Voici les 10 films de course automobile les plus cinglés

Publié le par Aurélien Chapuis,

Le GP Explorer a été un énorme succès de Squeezie et son équipe sur le circuit mythique du Mans. Pour poursuivre l’aventure, on vous propose 10 films de courses enflammées.

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Grand Prix (1966)

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Sûrement le film le plus réaliste et le plus impressionnant sur une course de F1… mais dans les années 1960. Premier film en couleur de John Frankenheimer, on y suit James Garner sur des vrais circuits comme Monza ou Monaco. Les scènes de courses sont toujours impressionnantes. Et c’est un succès total avec 3 oscars à la clé.

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Steve McQueen et Paul Newman ont été approchés pour le rôle principal, tous les deux grands fans de sport mécanique. Mais c’est finalement James Garner qui obtiendra le rôle, Steve McQueen en sera très fâché et la légende veut qu’il ne parle plus à James pendant des années alors qu’ils étaient voisins. Steve et Paul se rattraperont quelques années plus tard sur les films Le Mans (1971) pour Steve et Virages (1969) pour Paul mais ils sont moins réussis que Grand Prix, le grand gagnant des années 1960, tout part de là.

Last American Hero (1973)

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Basé sur l’histoire vraie du pilote de NASCAR Junior Johnson, Last American Hero est un des premiers rôles du génial Jeff Bridges. Et il représente parfaitement l’ambiance très dangereuse et motorisée des années 1970 avec ses personnages de hors-la-loi et de fondu de vitesse. Jeff Bridges est déjà impressionnant et les scènes de courses stock-car sont parmi les plus réussies de l’époque.

Basé sur un essai de Tom Wolfe publié dans le magazine Esquire, ce film est sûrement le meilleur point d’entrée pour découvrir le circuit NASCAR très populaire aux États-Unis, qu’on retrouve dans le très bon Ligne Rouge 7000, un des derniers films explosifs d’Howard Hawks avec James Caan et dans le moins bon Jours de Tonnerre de Tony Scott avec Tom Cruise et Robert Duvall, un Top Gun sur terre, pompeux et épileptique malgré quelques scènes intéressantes.

Ricky Bobby, roi du circuit (2006)

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Pour continuer dans le circuit NASCAR, voici la parodie hilarante signée Will Ferrell et Adam McKay, sûrement un de leurs combos les plus réussis. Accompagné du toujours excellent John C. Reilly quelques années avant leur Frangins malgré eux, Will Ferrell est incroyable en pilote post-ado, gentiment idiot, bourré d’ego et d’adrénaline.

Mention spéciale pour le méchant du film, Sacha Baron Cohen qui joue un pilote français à l’accent fou et qui boit du thé pendant qu’il conduit à 250 km/h. C’est Jours de tonnerre mais franc et honnête avec des scènes d’anthologie.

Redline (2010)

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Redline est un tourbillon animé d’une puissance rare. Tout droit sorti des studios Madhouse (Ninja Scroll, Paprika, Wicked City), ce film réalisé par Takeshi Koike présente “Sweet JP” et d’autres coureurs automobiles qui s’affrontent pour gagner une course totalement clandestine se déroulant une fois tous les 5 ans quelque part dans l’univers.

Là où ça devient corsé, c’est que tous les coups sont permis et que les véhicules sont tous modifiés pour détruire les autres concurrents tout en dépassant l’ensemble des limites de la vitesse. Très peu connu, cet anime a reçu de nombreux prix pour son impressionnante maîtrise technique. C’est vertigineux, extrême, psychédélique, Cowboy Bebop avec des amphétamines en plus.

Rush (2013)

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On revient dans le monde de la Formule 1 avec cette histoire vraie de la rivalité entre Niki Lauda et James Hunt. Remarquablement mis en scène par Ron Howard, le film très prenant est plutôt réaliste sur le milieu de la course automobile dans les années 1970, sombre, dangereuse et entière. Et puis une bataille qui oppose Thor à Baron Zemo sur un circuit, ça a forcément de la gueule.

Dans le même esprit de relecture moderne d’une lutte de circuit, Le Mans 66 (2019) de James Mangold est aussi un superbe challenger. Il s’agit cette fois-ci d’une bataille entre deux écuries, Ford et Ferrari, sur le circuit des 24 heures du Mans en 1966. Matt Damon et Christian Bale s’allient pour que Ford arrive à battre enfin la Scuderia Ferrari et terminer leur hégémonie depuis tant d’années.

Superbement filmé, avec une portée historique très intéressante et des premiers rôles incroyables, Le Mans 66 tire la bourre à Rush comme meilleur film sur les courses automobiles de ses dix dernières années. Ce que l’on voit aussi très bien dans Le Mans 66, c’est tout le travail des écuries et des usines pour faire progresser leur véhicule et repousser les limites de l’automobile, tout un pan du progrès qu’on retrouvera aussi chez Coppola avec son très sous-estimé Tucker joué par… Jeff Bridges, 15 ans après Last American Hero. Les boucles de circuit se bouclent plus vite.

Thunderbolt, pilote de l’extrême (1985)

Qui dit course de bagnoles dit forcément cascades à un moment. Et en grand fan de Rémy Julienne, Jackie Chan en a fait un film avec du pilotage extrême, un délice. Réputé plutôt mineur dans la filmographie interminable de la légende hongkongaise, Thunderbolt est pourtant d’une efficacité incroyable avec de vrais tours de force de réalisation comme de mise en scène de combat.

Plus violent que dans son style habituel, il délivre parmi les cascades les plus impressionnantes de Jackie Chan ainsi que des fusillades proches de ses Police Story mais encore plus électriques, se rapprochant de l’énergie des John Woo, Tsui Hark et autres Ringo Lam. La scène de course finale est tout simplement immanquable. Petite précision pour finir de vous convaincre : Le titre français du film est Jackie Chan sous pression. Voilà.

Speed Racer (2008)

Ce film des sœurs Wachowski avait subi un tollé lors de sa sortie en 2008. Pourtant, la totalité du film est un ovni novateur avec des visuels accompagnés de motion. À l’époque, le public n’était juste pas prêt pour ce genre d’image révolutionnaire. C’était trop tôt.

Mais ce style de mélange visuel étrange s’est retrouvé brillamment depuis dans le travail de ce type chez Zack Snyder ou plus précisément sur des films comme Fury Road de George Miller, Spider-Man: New Generation, ou même le Entergalactic de Kid Cudi.

Speed Racer est la déclinaison d’un manga d’exception Mach GoGoGo et d’un anime qui a cartonné jusqu’au début des années 1990. Il a même comme illustration de la musique de Ghostface Killah, Raekwon et Cappadonna en 1997 sur “Daytona 500”. Rien que l’idée de développer un film dans cet esprit est vraiment folle. La vision était trop en avance sur son temps.

La Grande Course autour du monde (1965)

Là on est dans le plus foufou. Blake Edwards s’inspire d’une histoire vraie, The Great Race, la véritable première grande course automobile qui reliait New York à Paris en passant par Chicago, San Francisco, Seattle, Yokohama, Vladivostok, Irkoutsk, Omsk et Moscou. Chaque participant créait son propre véhicule en équipe, c’était complètement fou, entre progrès technique et humain. Anecdote : il y avait six “écuries” dont trois françaises. C’est du Jules Vernes mais en vrai.

Blake Edwards prend cette histoire dingue, y ajoute une rivalité légendaire entre Jack Lemon et Tony Curtis ainsi que son humour absurde, fort du succès de ses films Panthère Rose. Le résultat est quasiment un cartoon humanisé, qui rend d’ailleurs hommage au rire muet de Laurel et Hardy. D’ailleurs, ce film deviendra carrément un cartoon car il sera l’inspiration du dessin animé Les Fous du volant avec les fameux Diabolo et Satanas.

Si on ajoute encore une étape dans le fou-dingue, on a quasi repris de La Grande Course dix ans après avec La Course à la mort de l’an 2000 (1975). Même concept, des écuries créent leur propre véhicule pour faire une grande course transcontinentale (exit l’Asie et l’Europe). Mais il y a des nouvelles règles : tu as des points en plus si t’écrases des piétons.

Roger Corman, producteur du film et légende la série B, voulait Steve McQueen pour le rôle principal du très sombre Frankenstein. Il aura finalement David Carradine en pleine montée Kung-Fu. Mais Corman réussit à imposer un autre talent caché pour le rôle de Mitraillette, l’antagoniste de Frankenstein. Et il s’agit tout simplement de… Sylvester Stallone dans un de ses premiers rôles. Au final, le film est exténuant, jouissif et totalement culte. Mad Max et Running Man quelques années avant.

Driven (2001)

En parlant de Stallone… Peut-être le film le plus raté sur le sujet de la course auto mais c’est ce qui le rend si bien, si fou. Absolument rien n’est réaliste, tout est trop, Jours de Tonnerre version LSD. Et on n’est pas loin de Tony Scott car c’est le mal Renny Harlin qu’on retrouve à la réalisation, un spécialiste de l’action tapageuse version pompier. 58 minutes de plus c’est lui, Au revoir à jamais aussi. Ou même Cliffhanger, là où il rencontre Sylvester.

Stallone est fan de Formule 1 dans les années 1990, il traine avec Jean Alesi, il cherche à avoir les droits mais c’est non, pas de F1 pour Sly. Il se rabat alors sur le Formule 4 américaine. Mais il veut que ça fasse F1. Donc c’est le bordel, personne ne sait où va le film, Stallone n’est plus le rôle principal, les courses sont filmées avec des prouesses techniques incroyables et des budgets démentiels mais le résultat est parfois juste complètement absurde ou improbable.

Véritable ovni dans la carrière de l’acteur comme du réalisateur, Driven rejoint Michel Vaillant (seul vrai film français de course auto) dans la liste des films plutôt ratés mais qu’on adore revoir pour leur façon d’avoir repoussé les limites du cinéma. C’est vraiment éclaté et totalement génial à la fois. La marque des grands.

Pit Stop (1969)

Réalisateur de classiques d’exploitation comme Coffy, Foxy Brown ou l’incroyable Switchblade Sisters, Jack Hill décide de faire un film de course quand il découvre la violence de la Figure 8 racing. C’est un circuit style NASCAR mais en 8 où les voitures peuvent se croiser et donc forcément se rentrer dedans.

C’est du stock-car, c’est complètement fou et particulièrement dangereux. Et Jack Hill en tirera son meilleur film dans un noir et blanc superbe. Avec la légende des bad guys Brian Donlavy dans son tout dernier rôle, Pit Stop ne contient absolument aucun pit stop (arrêt au stand) mais reste vraiment explosif de début à la fin. Oublié et sous-estimé, remédions à ça tout de suite.