Des bureaux esseulés, des ambiances yuppies, des photocopieuses qui débordent, des réunions chaotiques, des cravates prisonnières de casiers et des ordinateurs encastrés : l’officecore et l’esthétique Y2K dégueulent dans les photographies de Lars Tunbjörk. Dans cette réédition sobrement intitulée Office, publiée par Loose Joints, le photographe suédois met en images la “mélancolie” de nos bureaux mortifères.
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Pendant cinq ans, l’artiste a foulé “comme un extraterrestre” les open spaces sordides et uniformes d’entreprises new-yorkaises, stockholmoises et tokyoïtes, pour en tirer toute leur “tristesse” et témoigner de “la solitude” de ses employé·e·s, nous décrit la maison d’édition. Le livre présente entre autres sa série inédite LA Office, “achevée peu de temps avant son décès”, en 2015, où le désordre et le mouvement sont dominants.
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Les lignes harmonieuses et banales des images de ce long projet ont de quoi nous faire penser à Suits, American Psycho, The Office et surtout, Severance. Les bureaucrates serviles qui peuplent ces images n’ont, pour la plupart, pas d’identité : ils sont de dos face à une cloison grise. Un peu comme chacun·e d’entre nous, en ce moment, ennuyés dans un open space ultra bruyant et perdus dans un job qui a perdu de son sens.
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Office, de Lars Tunbjörk, est publié aux éditions Loose Joints.