Radiohead avait été clair : l’édition limitée du vinyle blanc de A Moon Shaped Pool ne devait être distribuée que chez quelques disquaires indépendants. Sauf que certains n’ont jamais reçu leur livraison, alors que la Fnac aurait vendu quelques-uns de ces trésors.
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Le 17 juin dernier, c’était le “Radiohead Day”. Un peu partout en France, quelques disquaires indépendants triés sur le volet devaient recevoir des vinyles en édition très limitée du dernier Radiohead, A Moon Shaped Pool. Mille galettes blanches que Radiohead ne voulait voir que dans ce genre de boutiques, loin des grandes chaînes, ce même jour partout dans le monde, en même temps que la retransmission live de l’album, etc. Bref, un événement pour les fans comme pour les néophytes.
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Seulement voilà. Ce fameux 17 juin, deux des sept disquaires élus n’ont pas reçu la livraison. Pas faute d’avoir anticipé le coup : les gérants du Ground Zero parisien et du Total Heaven bordelais étaient en contact avec le distributeur dudit disque, Wagram, une semaine avant la sortie. Ce dernier explique d’abord que “les disques ont été envoyés par erreur chez Amazon“, avant de dire faire “le maximum pour les récupérer” et d’admettre que “cela semble plus difficile que prévu“. Olivier Gicquel, directeur des ventes France de la boîte, révèle ensuite que les 170 vinyles sont définitivement égarés, disparus dans la nature. Vraiment ?
Des disques qui se retrouvent “par mégarde”… à la Fnac
Le jour J, alors que les boutiques décident de faire le Radiohead Day malgré tout, certains des vinyles se retrouvent “par mégarde” à la Fnac de Bordeaux. On évoque alors une erreur de livraison — peu crédible puisqu’une cargaison, prévue, de vinyles “normaux” a bien été remise à la Fnac. Plusieurs questions se posent alors : pourquoi la grande enseigne a-t-elle vendu malgré tout les disques qui ne lui étaient pas destinés ? Comment une erreur aussi grosse a-t-elle pu se produire ? Et, surtout, à quel point tout cela relève-t-il de “l’accident” ?
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Ce qui pourrait être anecdotique ne l’est malheureusement pas. Il va sans dire que les boutiques indépendantes ont de plus en plus de mal à survivre, confrontées aux mastodontes, de plus en plus gros sur le marché, et que cette situation n’est pas une première. On ne sait pas qui a court-circuité le schéma de distribution de la sorte, mais ce qui est sûr c’est que cela ne fait pas les affaires des petits disquaires, à qui l’opération aurait pu faire beaucoup de bien. D’autre part, cela va également à l’encontre de la volonté du groupe. Le label a promis de presser à nouveau le précieux vinyle, en espérant que cette fois-ci soit la bonne.
Ces tristes événements nous ont été rapportés par le disquaire parisien Ground Zero, dans un long post Facebook que vous pouvez retrouver ici.