Que vous le vouliez ou non, l’équipe de Paris est à nous est de nouveau au travail. Son nouveau projet, baptisé Années 20, sillonne les ruelles de Belleville, la rue de Rivoli bondée de cyclistes et les quais de Seine le temps d’un véritable plan-séquence d’1 heure 30.
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Pour faire ce film sans couper la caméra une seule fois, le collectif a recruté 24 acteurs et 16 techniciens. Comme imperméables à la crise sanitaire et économique que traverse notre société, l’équipe toujours très énergique a profité du confinement pour écrire son scénario et du déconfinement pour tourner ce nouveau long-métrage.
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Comme pour Paris est à nous, Noémie Schmidt, l’actrice phare du groupe, raconte l’intrigue du film dans une vidéo dévoilée ce mercredi 14 octobre sur les réseaux sociaux :
“C’est un soir de juin dernier, dans un Paris qui se réveille. Tu as le pouvoir d’écouter les discussions des gens que tu croises dans la rue. Ils disent ce qu’ils ont pensé, vécu, ressenti, pleuré et aimé ici, à la surface de cette Terre. Et on relie chaque petite histoire dans la ville, pour raconter notre époque.”
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Un plan-séquence
À vélo, en métro, à scooter, cette traversée de 6 kilomètres dans les rues de la capitale laisse entrevoir avec ces premiers extraits que le travail préparatoire du film était millimétré. Après un mois de répétitions, ils se sont lancés dans l’aventure en faisant face aux imprévus. Pourquoi avoir utilisé le plan-séquence ? La réalisatrice Élisabeth Vogler répond :
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“Il s’agissait alors de montrer sans interrompre, sans couper, laisser le temps libre et donner la vie sans la morceler. Le plan-séquence est pour moi la représentation ultime, qui permet de représenter des instants de vie tout en réunissant les conditions d’émergence de l’imprévu. Notre caméra se glisse dans Paris un soir d’été et donne à sentir une génération d’êtres humains qui peuple la ville. Elle s’immisce dans le réel par effraction, et nous retrouvons notre place dans la rue.”
Aujourd’hui, le film est en post-production pour parfaire le son et l’image. Une question se pose maintenant pour eux : le film sortira-t-il au cinéma ou bénéficiera-t-il du soutien d’une plateforme ? À suivre. Paris est à nous, leur précédent film conceptuel, avait été financé par crowdfunding avant d’atterrir sur Netflix.