Vous avez déjà dévoré les bangers de 2023, à savoir The Glory et Mask Girl, depuis un bail ? Vous connaissez par cœur les classiques comme The Penthouse ou Itaewon Class ? Vous avez passé plusieurs nuits blanches à cause du triangle amoureux de True Beauty ? Ou vous voulez tout simplement découvrir de nouveaux K-dramas après avoir essayé le plus popcorn et mainstream d’entre eux (sans jugement aucun), aka Squid Game ? Cet article tombe alors résolument à point nommé. La proposition de nouveaux K-dramas se voulant plus que prolifique et qualitative depuis un petit mois, voici notre modeste mais solide sélection de trois nouvelles fictions à découvrir sans plus tarder.
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Le plus angoissant : La Créature de Kyŏngsŏng
Le pitch ? Printemps 1945, à Gyeongseong, en Corée du Sud. L’armée japonaise occupe les terres, non sans discrimination et injustices. Jang Tae-sang, prêteur sur gages et considéré comme “l’homme qui sait tout sur tout” du coin, est missionné par le chef de la police pour retrouver son amante disparue. Il est épaulé par deux enquêteurs en vadrouille, Yoon Chae-ok et son père, et, ensemble, ils finissent dans l’hôpital d’Ongseong, où de terrifiantes expériences et tortures sont exercées sur la population coréenne maintenue captive.
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Pourquoi on kiffe ? Si vous avez aimé Stranger Things ou êtes féru de la saga Resident Evil, vous ne pourrez qu’apprécier la série. On ose même le dire : La Créature de Kyŏngsŏng va plus loin. OK, ladite créature est objectivement plutôt mal faite. Oui, elle effraie, avec son design inspiré d’un Alien de H.R. Giger et ses tentacules dorsaux interminables, mais les effets font franchement poussiéreux. Il n’empêche que la tension et le rythme sont savamment maîtrisés, et que le duo de personnages principaux, aussi beaux que charismatiques, fonctionne à merveille. On ne peut que les shipper dès leur premier échange, évidemment corsé.
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Il est surtout bon de rappeler que la série relate des faits réels et renvoie directement à l’Unité 731 qui a opéré entre 1932 et 1945. Des soldats et scientifiques nippons y ont alors expérimenté des injections de pathologies létales comme la peste sur des captifs chinois, coréens et russes. Parmi eux, des adultes, mais aussi des enfants. Ils auraient également violé des femmes pour expérimenter directement sur les nouveau-nés… La fiction, sans être historique, est riche d’un fort message d’indépendance et est nappée de détails et références à cette époque souvent “skippée” des livres d’histoire, en Europe du moins. Car il est sans doute bon de rappeler que le Japon n’a pas toujours été “le temple du kawai”.
À voir sur Netflix.
Le plus révoltant : Bitch and Rich
Le pitch ? Kim Hye-in a la possibilité d’intégrer l’un des lycées les plus prestigieux de la Corée du Sud en dépit de sa situation financière plus que précaire… contre son silence. En effet, elle a été témoin d’une tentative de meurtre cachée en suicide par le directeur de l’école. Parmi les principaux suspects, Baek Je-na, la reine des abeilles, héritière d’un grand groupe et qui ne cache pas son aversion pour “les pauvres”. Hasard ou non, l’étudiante qui est tombée d’un toit était justement boursière…
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Pourquoi on kiffe ? On le sait, le harcèlement scolaire est un vrai problème en Corée du Sud, tout comme les rivalités entre classes sociales. Bitch and Rich ne fait pas exception à la règle mais propose un schéma quelque peu différent. Kim Hye-in a beau se faire bully partout où elle va (même par des élèves “pauvres” dans son premier bahut), elle reste sacrément badass et ne se gêne pas pour foutre un méchant coup de boule à qui osera la réduire à sa condition de “sangsue profitant d’une bourse”. Malgré le format court (environ trente minutes par épisode, ce qui est très digeste et fait plaisir), chaque perso est développé juste ce qu’il faut et on adore les détester puis déteste les adorer, nos émotions variant d’intrigue en intrigue. Prenez des notes, amis showrunners d’Elite…
À voir sur Netflix.
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Le plus tragicomique : Épouse mon mari
Le pitch ? Kang Ji-won est en phase terminale d’un cancer en partie généré par le stress. Elle n’a que sa meilleure amie pour l’accompagner durant ses derniers jours, puisque son époux, infidèle, fainéant et cupide, attend patiemment de toucher l’argent de son assurance. Dans un ultime élan d’énergie, elle décide de le confronter et découvre que les deux ont une liaison et sont de mèche dans la fraude à l’assurance. Aussi révoltée que désespérée, elle tente d’en venir aux mains et meurt après que son mari la pousse violemment contre une table en verre… Elle se réveille alors dix ans plus tôt. Sans maladie. Et découvre qu’elle a désormais tout le loisir de changer le futur. Et surtout de se venger du véritable cancer qui a rongé sa vie, aka son époux.
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Pourquoi on kiffe ? Qui ne rêverait pas de revenir dix ans plus tôt pour changer toutes ses plus sombres erreurs, à commencer par un mariage raté ? Quand Kang Ji-won se réveille, elle est déjà en couple avec Park Min-hwan, qui n’a qu’un but : lui passer la bague pour vivre à ses crochets. Le truc qui rend toute la série plus subtile que prévu, c’est que notre héroïne ne peut pas vraiment changer le destin à sa guise. Chaque événement doit tout de même avoir lieu. Par exemple, quand elle évite une blessure, elle réalise que c’est son patron (qui deviendra assurément un crush interest) qui en écope. Elle se rend alors compte que quoi qu’il arrive, quelqu’un doit épouser l’affreux Park Min-hwan. Et tant qu’à faire, autant que ce soit sa pseudo et lâche meilleure amie, une pierre deux coups.
La fiction est un mélange de genres qui fonctionne à merveille. Elle dénonce non sans ironie de nombreux maux qui pullulent en société (coréenne, mais pas que), comme la misogynie banalisée en entreprise, mais arrive régulièrement à rebondir sur des moments bien plus comiques, alors qu’on part tout de même d’une condamnée à mort victime d’un féminicide – et on vous rassure, ceci n’est pas traité à la légère. Il n’empêche, Épouse mon mari, pile entre le voyage dans le temps et le revenge show, mérite d’être savouré.
À voir sur Prime.