En 2023, un certain Leigh Capel contactait sur Facebook Marketplace une internaute qui vendait une œuvre abstraite, achetée deux ans plus tôt. Apparemment généreux, Leigh Capel proposait à la propriétaire de l’œuvre, Sarah Thomas, le double du montant annoncé (200 dollars australiens, soit environ 120 euros). Peu après avoir procédé à l’échange, la mère de famille recevait un nouveau commentaire sur le réseau social, un·e internaute l’informant que l’œuvre vaudrait plutôt 20 000 dollars que 200 : et pour cause, cette Lithographie No. 3 de 1957 est signée – et numérotée – du peintre français Pierre Soulages. La lithographie n’aurait été tirée qu’en 200 exemplaires à travers le monde et Sarah Thomas aurait été la propriétaire du numéro 67.
Publicité
L’Australienne s’est rendu compte par la suite que son acheteur était le propriétaire d’une galerie à Sydney, la Belle Époque Fine Art Gallery, et que son expertise signifiait qu’il l’avait consciemment arnaquée. Les journaux locaux ont rapidement relayé l’affaire, soulignant que la “mère de famille” était “dévastée” à l’idée d’avoir privé sa famille de tant de ressources. Elle aurait recontacté le galeriste, qui ne lui aurait plus jamais répondu depuis.
Publicité
En novembre 2021, un tableau de Pierre Soulages battait des records après avoir passé plus de trente ans dans une collection privée. Estimée entre 8 et 12 millions de dollars, la toile avait été adjugée pour 20,2 millions de dollars “après une bataille haletante entre plusieurs acquéreur·se·s dans la salle d’enchères et au téléphone”. La somme avait largement dépassé le précédent record, atteint en 2019 avec 9,6 millions d’euros à Paris. Le créateur de l’outrenoir, un noir lumineux créant une “lumière secrète, une lumière qui n’est pas évidente”, est décédé le 26 octobre 2022 à l’âge de 102 ans.