Vaches dissidentes et cinéastes émergents : le festival Ciné-Palestine est de retour

Publié le par Lise Lanot,

© Dulac Distribution

Des dizaines de films projetés entre l’Île-de-France et Marseille pour élargir ses horizons et réflexions et mettre à l’honneur la création cinématographique palestinienne.

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Après une édition 2022 consacrée aux réalisatrices, le festival Ciné-Palestine revient avec une programmation, diffusée du 2 au 18 juin entre Paris et Marseille, qui “suit la piste des graines”, détaille le festival. Les films sélectionnés mettent en lumière “les impacts environnementaux et climatiques de la colonisation” afin de souligner “l’imbrication des enjeux écologiques et de la lutte pour la libération de la Palestine”.

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Le festival interroge et critique la façon dont “l”expertise scientifique’ est utilisée par l’occupation pour justifier l’accaparement et la destruction des terres”. La programmation propose des films d’animation (tel que Zoo, un court-métrage sur un petit garçon et un tigre qui deviennent amis et cherchent “un endroit sûr où jouer”) ; des courts-métrages (à l’instar de Palestine 87, qui raconte l’histoire d’Atef, “poursuivi par l’armée israélienne [qui] se retrouve piégé dans une ruelle et fait une rencontre providentielle”) ; des documentaires (Foragers par exemple, un documentaire signé Jumana Manna qui traite du “conflit qui existe entre les gardiens de l’autorité israélienne des parcs et de la nature, et les glaneur·euse·s palestinien·ne·s en quête des plantes potagères de leur cuisine traditionnelle) et des longs-métrages (Alam, une fiction sur un lycéen palestinien vivant en Israël qui tombe amoureux d’une “jeune fille engagée”).

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Affiche de l’édition 2023 du festival Ciné-Palestine

Certains films mélangent les genres, à l’exemple des 18 fugitives. Le long-métrage d’animation raconte une résistance organisée par des intellectuels militant lors de la première Intifada, en 1987. Ces derniers, qui avaient acheté 18 vaches afin de viser l’autosuffisance alimentaire et “ne plus dépendre de l’économie israélienne”, se sont retrouvés dans le viseur des autorités israéliennes qui ordonnèrent “la fermeture de la coopérative”.

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Créé en 2015, le festival fait rayonner la “diversité” et la “qualité” du cinéma palestinien tout en mettant en lumière les luttes et problématiques du pays. Grâce aux événements organisés, les cinéastes ont l’occasion de dépasser “les restrictions imposées par les frontières” et de “rencontrer leur public et créer un espace de rencontres et de débats autour du cinéma palestinien”. Depuis 2017, le festival organise également un concours de courts-métrages afin de soutenir la génération émergente de cinéastes palestinien·ne·s. De quoi éveiller des talents et des consciences.

Foragers de Jumana Manna. (© Jumana Manna)
Yom al-ard. (© AAMOD)

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Fièvre méditerranéenne de Maha Haj. (© Dulac Distribution)

Le festival Ciné-Palestine a lieu entre Paris et Marseille du 2 au 18 juin 2023. La programmation est visible ici.