Une jungle vous attend le long de la Seine pour la première Nuit Blanche de juin

Publié le par Konbini avec AFP,

(© Joanie Lemercier/Joséphine Brueder)

Des yétis pop, des lions chinois qui dansent, une licorne sous les cendres… Voici la programmation que cette Nuit Blanche vous réserve.

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Une Seine camouflée en Amazone grâce à une “jungle imaginaire” : la première Nuit Blanche aux beaux jours, samedi 3 juin à Paris, sa métropole, Rouen et Le Havre, fera la part belle au fleuve, avec en toile de fond les Jeux olympiques de 2024.

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Des yétis pop, des lions chinois qui dansent, des déguisements animaliers rétro aux couleurs vives, une licorne qui disparaît sous les cendres… Effondrée par la vision “d’un désastre écologique” au Paraguay, où elle a vu la forêt primaire et ses animaux remplacés par “des centaines de kilomètres de sol aride liés au commerce du soja et du maïs”, la directrice artistique Kitty Hartl a voulu créer une “jungle imaginaire avec des couleurs très vives”, a-t-elle expliqué en conférence de presse.

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La programmatrice artistique autrichienne, déjà aux manettes de Nuit Blanche en 2022, s’est inspirée du film Fitzcarraldo, sorti en 1982, pour “recréer cette image poétique de l’Amazone sur la Seine”. À la pointe est de l’île Saint-Louis, on assistera à un deuxième coucher de soleil, tandis que des airs lyriques retentiront de la voix de chanteur·se·s posté·e·s sur les quais de Seine, ou de gramophones posés sur des gondoles dans le canal Saint-Martin. À Saint-Ouen, le fleuve servira de support de projection pour reconstituer la Grande Ourse ; à Alfortville, il servira de théâtre à un spectacle vivant inspiré du Joueur de flûte de Hamelin.

Comme les deux éditions précédentes, cette 22e version de Nuit Blanche, forte de 200 événements, sera résolument tournée vers les JO de 2024, dont la cérémonie d’ouverture se déroulera, elle aussi, sur la Seine. Tournoi de ping-pong géant et déjanté quai d’Austerlitz, catch mexicain burlesque au Châtelet, œuvres présentées dans des stades ou gymnases, les clins d’œil à l’événement sportif planétaire seront nombreux.

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Déplacée du premier week-end d’octobre à celui de juin après un vote électronique voulu par la maire Anne Hidalgo, la célèbre nuit de l’art contemporain lancée par son prédécesseur Bertrand Delanoë en 2002, adoptée depuis par de nombreuses villes dans le monde, va désormais “vivre sous le soleil de minuit”, a figuré l’adjointe à la culture Carine Rolland. Quand il fait nuit à 22 heures, “tout change, la lumière n’est pas la même”, a-t-elle ajouté.

L’enveloppe de la mairie pour cette édition s’établit à 1,4 million d’euros, financée à “80-90 %” par la ville, le reste venant du comité d’organisation des JO “et du mécénat”, a précisé l’adjointe. Le budget de la métropole, dont 24 communes participent à l’opération cette année, s’établit lui à 1,1 million d’euros.