Une bande originale incroyable, un casting excellent, une esthétique soignée… Il y a des dizaines de raisons pour lesquelles Black Panther sort vraiment son épingle du jeu dans l’univers des adaptations de comics. Et le public ne s’y est pas trompé puisque, n’en déplaise aux trolls, le blockbuster fait un véritable carton au box-office.
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L’équipe de production du film de Marvel a porté une attention toute particulière au scénario, savamment étudié, à la profondeur des personnages, dont les actions ont un sens, ainsi qu’au déroulement du récit, où rien n’est laissé au hasard. C’est ce que démontre une scène en particulier, qui fait référence à l’enlèvement tragique des 276 lycéennes perpétré par Boko Haram dans la ville nigériane de Chibok en avril 2014.
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Dans une des premières scènes du film, T’Challa (aka Black Panther) et Okoye se rendent en effet dans la forêt de Sambisa au Nigeria, connue pour servir de refuge au groupe extrémiste Boko Haram, afin de sauver l’ex-petite amie de T’Challa, Nakia, d’une mission d’infiltration et de sauver des filles kidnappées.
Un moyen de rappeler au monde les horreurs qui se produisent toujours actuellement au Nigeria, où 113 des 276 lycéennes kidnappées par Boko Haram sont toujours portées disparues. Les scénaristes en ont également profité pour montrer qu’il y a aussi de jeunes garçons qui ont été enlevés afin d’être formés au combat.
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Pour venir en aide à ces jeunes filles au courage incroyable, l’acteur britannique David Oyelowo, qui était présent lors de l’avant-première de Black Panther, a d’ailleurs décidé de créer une fondation qui accorde des bourses aux jeunes femmes victimes du terrorisme, la David Oyelowo Leadership Scholarship for Girls.
“C’est un vrai problème”
Interviewé par Raro Lae, la youtubeuse afro-américaine originaire du Nigeria, Nate Moore, producteur exécutif de Black Panther, a évoqué ce choix scénaristique :
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“L’une des premières choses dont nous avons parlé était le Wakanda, que nous souhaitions différent du livre. Quand le film commence, personne ne connaît le Wakanda. Nous voulions le faire exister, qu’il possède de nombreuses ressources, sachant qu’il se situe en Afrique, un continent qui est rongé par des conflits de différentes sortes.
Nous voulions poser la question dans notre histoire de savoir si ce pays se sentirait responsable. Le conflit provoqué par l’enlèvement des lycéennes de Chibok est malheureusement toujours en cours. Nous voulions que le Wakanda fasse face à un évènement inspiré de la réalité.
Le Wakanda n’aurait pas eu la même valeur si nous n’avions pas fait cela, parce que c’est un vrai problème, que les gens doivent connaître si ce n’est pas déjà le cas. Nous ne voulions pas exploiter [cette tragédie, ndlr], nous voulions la mettre en avant.”
Vous pouvez écouter l’interview dans son intégralité ci-dessous :
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Traduit de l’anglais par Sophie Janinet.