A J-3 avant la nuit des morts, on t’a concocté une liste à garder sous la main les soirs de courage. La crème de la crème du film d’horreur !
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*** Mise en garde ***
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On ne regarde pas un film d’épouvante un iphone à la main. Pas de frayeur sans implication psychologique ! C’est la condition sine qua non du visionnage d’un film d’horreur. La peur commence par l’abandon de toute raison pratique au profit de son imagination. La conscience doit se situer à la lisière du possible et de l’impossible. Clairement, choisir un film d’horreur c’est vouloir monter dans un manège à sensations fortes en s’assurant bien qu’il n’y a aucune sécurité. Imagine donc que tout est possible et – soyons fous – que les fantômes existent.
C’est parti pour une sélection de 5 films qui font vraiment peur.
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L’Orphelinat
De quoi ça parle ? Laura, mère de Simon 7 ans décide de racheter l’orphelinat dans lequel elle a grandi. Petit à petit, la demeure éveille l’imagination de l’enfant qui se met à converser tout seul jusqu’au jour où il disparait. Pour le retrouver, Laura doit plonger dans l’univers de son fils, un pays imaginaire intimement lié à l’histoire de cette maison. Pas de monstre mais des rires d’enfants qui hérisseront tes poils. Pour le reste, découvre-le toi-même tu auras peur bien assez tôt…
Debrief’: Réalisé par Juan Antonio Bayona et produit par Guillermo Del Toro, L’Orphelinat est un mix entre la tension émotionnelle à la Taken, le mythe de Peter pan et l’histoire de fantôme. Ca dépoussière le genre de la maison hantée avec un aspiro 3000. Récompensé à plusieurs reprises, ce film est une beauté horrifique. Le réalisateur ” tenai[t] à avoir un parfait amalgame d’horreur et d’émotions à parts égales”. Les plus sceptiques aux histoires de fantômes y trouveront leur compte !
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MARTYRS
De quoi ça parle ? Les années 70, en France. Lucie retrouve celui qui l’a kidnappée quand elle était enfant. Armée d’un fusil elle le tue chez lui. Paniquée, elle appelle son amie Anna qui la rejoint. Lucie lui raconte alors que depuis qu’elle a été kidnappée enfant, elle est terrifiée par une créature qui la traque. C’est le point de départ d’une aventure ultra violente dans tous les sens du terme. Elitisme, quête spirituelle et tortures sont de la partie. Un thriller qui flirte brillamment avec les codes de l’horreur.
Debrief’ : Réalisé par Pascal Laugier, ce film franco-québécois est recommandé dans de nombreuses écoles de théatres pour confronter les élèves au jeu de la violence extrême. C’est dire ! Interdit aux – de 16 ans (avec avertissement), Martyrs a l’avantage de combler les amateurs de gore, thriller et/ou drame psychologique. Il mêle les trois en un. C’est un film dur que seul un psychopathe peut regarder sans ressentir le moindre malaise. La violence est son premier personnage et son jeu est extrême !
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Si une envie d’horreur vous éprend, il est visible en entier sur ce lien.
AMERICAN HORROR STORY
[saison 1] De quoi ça parle ? La famille Harmon débarque de Boston pour démarrer une nouvelle vie à L.A. La demeure qu’ils convoitent est à prix cassée en raison des évènements glauques qu’elle a connus. C’est une belle maison victorienne qui porte une histoire. Surtout celle de ceux qui y ont vécu. Un pitch classique… en apparence !
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Debrief’ : Réalisé par Ryan Murphy (Nip/Tuck) et Brad Falchuk, American Horror Story est une série moulte fois récompensée. Maintenir le suspense de l’horreur pendant 12 épisodes, il fallait le faire. Non seulement AHS intrigue dès le premier épisode mais en plus c’est une série qui a mêlé l’horreur à l’esthétique. La demeure est somptueuse, les personnages sont beaux et élégants. L’élégance des enfers en somme. Quand aux rapports qu’ils entretiennent entre eux, ils relèvent de manipulations psychologiques subtilement tordues. On surfe avec la part sombre de l’homme. Et quand la subtilité se mêle à ce qu’il y a de pire, le cinéma fait des chefs-d’oeuvre !
La saison 2 vient à peine de commencer mais la première est déjà en DVD.
SHUTTER
De quoi ça parle ? Attention, on parle ici de la version originale du film c’est-à-dire la version thaïlandaise qui n’a rien à voir avec son remake américain cent niveaux en dessous. Shutter est l’histoire d’un photographe qui s’aperçoit de la présence anormale d’une jeune femme sur tous ses clichés. Une lutte entre les vivants et les morts s’enclenche. Dans la lignée de The Grudge, Darkwater et l’horreur asiatique.
Debrief’ : Shutter est réalisé par Banjong Pisanthanakum et Parkpoom Wongpoom. C’est un film thaïlandais et fidèle à la culture asiatique, le rapport à la mort n’a rien à voir avec la vision occidentale de la chose.
Dans beaucoup de films asiatiques, le fantôme est une allégorie de quelque chose qui nous dépasse mais fait partie de notre quotidien: l’au-delà. Oui, parce qu’en Asie les morts ne quittent jamais totalement le monde. Par conséquent, on est loin de la sur-expression américaine et ses hurlements de terreur. Les personnages affrontent leur destin et leur rencontre avec l’autre monde tel un ninja dans les collines. Ce calme, ce silence alourdissent l’atmosphère d’une tension absolue.
Shutter n’est pas forcément mieux que Ring qui est une référence en la matière mais c’est un dépaysement cinématographique certain, une vision de l’horreur à connaitre absolument. Pile ce qu’on recherche dans un film d’épouvante !
INSIDIOUS
De quoi ça parle ? Un jeune couple emménage dans une nouvelle maison avec leurs trois enfants. Les cartons sont à peine déballés que leur fils aîné tombe dans un coma inexpliqué. Ce drame coïncide avec une série de phénomènes paranormaux qui les dépassent. Désespérés, ils font appel à une médium. Ce qu’elle va leur dire va chambouler leur vie.
Debrief’ : Insidious est réalisé par James Wan. Pour info, c’est lui qui a réalisé “Saw”. Mais Insidious c’est autre chose; c’est un clin d’oeil aux classiques réussi avec sa propre patte. Sorti en 2011, il ressemble pourtant à un film des années 80. L’image est bien old school, les personnages ont les looks de l’époque. Il y a quelque chose de patiné, de crade qui confère au film toute sa crédibilité de film d’horreur. Une histoire de fantôme diabolique dotée d’une dimension fantastique. On a à la fois les ressentis du cinéma de fantôme et la théâtralité des films cultes à travers le visage de la créature. Cette dernière est un mix entre le corps de Nosferatu et du Casanova de Fellini. A ceux qui seraient réticents à ce mélange des genres, un conseil : résistez, la fin est une claque. Pour les autres, ce film est déjà une référence.
Bon Visionnage !