Surprise : Tomboy de Céline Sciamma cartonne en Corée du Sud

Publié le par Manon Marcillat,

Tomboy, de Céline Sciamma, que le collectif Civitas a tenté de faire interdire.

Une nouvelle réjouissante pour ce film sorti voilà 10 ans dans les salles françaises.

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Céline Sciamma n’en finit plus de gagner en popularité en dehors de nos frontières. Boudé aux César, Portrait de la jeune fille en feu, son dernier long-métrage, a remporté un incroyable succès à l’international, franchissant le seuil symbolique du million d’entrées hors de nos frontières.

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L’histoire d’amour passionnée entre une peintre et son modèle dépasse aujourd’hui les 1 393 370 entrées à l’étranger, selon les derniers chiffres d’UniFrance. Un triomphe pour ce film qui n’a séduit que 274 500 spectateurs en France. Il devance ainsi d’autres gros succès en langue française tels que La Môme, The Artist, La Famille Bélier ou encore Hors de prix.

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Toujours selon UniFrance, Portrait de la jeune fille en feu a particulièrement séduit aux États-Unis, avec 270 000 entrées sur le territoire américain et en Corée du Sud, avec environ 150 000 spectateurs dans le pays. Sorti à l’étranger rapidement après sa sortie française, le film a certainement bénéficié de son exposition médiatique, notamment suite à la cérémonie des César.

Un succès inattendu 

Mais on a aujourd’hui d’autres nouvelles réjouissantes des salles obscures coréennes où sortait en mai dernier Tomboy, le second long-métrage de Céline Sciamma. Et neuf ans après sa sortie française en 2011, son bouleversant portrait sur l’enfance et la construction identitaire remportent déjà un joli succès en Corée du Sud.

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Selon un article du Guardian, il a attiré plus de 30 000 spectateurs dans le pays et ce malgré la crise sanitaire. En France, le film cumulait 281 330 entrées en 2011.

Toujours selon le journal britannique, il remporte également une solide adhésion du public notamment sur les réseaux sociaux où l’on recense des dizaines de milliers de hashtags “톰보이” (“tomboy” en Coréen), bien qu’ils ne fassent bien entendu pas tous référence au film.

Le distributeur a également accompagné la sortie coréenne du film d’une campagne marketing à destination d’un public jeune, en proposant par exemple des pin’s et autre goodies à l’effigie de Laure, l’héroïne du film et de Lisa, son amoureuse de vacances, qui permettent de promouvoir encore davantage le film sur les réseaux sociaux.

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Pour Dave Kim, l’organisateur du festival Seoul Pride, ce succès s’explique également par un essor du féminisme en Corée après l’éclosion du mouvement #MeToo en 2018, “qui a eu un véritable impact sur le marché du cinéma d’art et d’essai dont l’audience majoritaire est jeune et féminine. Elles sont de plus en plus enclines à voir des films au message féministe ou réalisé par des femmes.

Pour le producteur Pierce Conran, “de nombreux succès du cinéma indépendant ces deux dernières années en Corée ont été des films sur des femmes parfois marginalisées et sur des thématiques de genre et d’identité. C’est d’ailleurs ce qui a permis à Portrait de la jeune fille en feu de rencontrer un tel succès.

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Après les États-Unis, la Corée représente également, aux côtés de la Chine et du Japon, le plus important marché pour le cinéma. Dans l’obscurité d’un box-office à la peine dans l’Hexagone, voici une jolie éclaircie pour le cinéma français indépendant.