T’as (pas) kiffé Dahmer ? Voici 10 films à voir absolument sur des vrais tueurs en série

Publié le par Aurélien Chapuis,

Les tueurs en série ont inspiré de nombreux réalisateurs à travers les années, apportant parfois des chefs-d’œuvre. En voici une sélection.

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Henry, portrait d’un serial killer, de John McNaughton (1986)

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Le tueur : Henry Lee Lucas

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Sûrement le plus grand film à propos d’un tueur en série, avec un traitement presque documentaire. Henry vient de s’installer à Chicago chez son ami Otis, rencontré en prison avec sa sœur Becky qui fuit un mari violent. La jeune femme est attirée par Henry, mais on capte très vite que c’est seulement un fou compulsif sanguinaire.

Réalisé par John McNaughton qui fera plus tard Sexcrimes, Henry, portrait d’un serial killer décrit ce quotidien sordide du tueur tout en interrogeant sur la représentation de la violence au cinéma, sa banalité face à son réalisme. Vrai film électrochoc des années 1980, Henry dérange jusqu’à être quasiment classé X à sa sortie en salle. À ne pas mettre entre toutes les mains.

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L’Étrangleur de Boston (1968) / L’Étrangleur de la place Rillington (1971), de Richard Fleischer

Le tueur : Albert DeSalvo

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Le très grand réalisateur anglais Richard Fleischer a été un véritable pionnier dans le traitement des tueurs en série au cinéma. Avec ses deux étrangleurs, il dresse un panorama très sombre à la fois de la société anglaise et américaine tout en faisant des portraits incisifs de ses tueurs en série.

Fin psychologue, Fleischer offre une vision vertigineuse de l’âme humaine dans ses coins les plus sombres avec ce policier anglais qui se met à droguer et tuer pendant la seconde guerre mondiale, ou cet ouvrier-plombier qui étrangle 12 personnes entre 1962 et 1964 dans la région de Boston. Deux classiques du genre.

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Le tueur : John Christie

From Hell, des frères Hughes (2001)

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Le tueur : Jack L’Éventreur

Les réalisateurs du légendaire Menace to Society quittent les quartiers tendus de Los Angeles et changent complètement de genre avec cette vision hallucinée d’une enquête autour des meurtres de Jack l’éventreur. Ce film avec Johnny Depp dans le rôle principal est une adaptation d’un roman graphique dantesque signé Alan Moore et Eddie Campbell qui obtiendra un Eisner, la plus prestigieuse récompense de la BD anglo-saxonne.

Vu que Jack l’éventreur n’a jamais été identifié malgré ses multiples meurtres, le film comme le roman graphique développe une théorie autour d’une conspiration peu plausible mais très divertissante et extrêmement fouillée, documentée. Une histoire vraie en réalité augmentée.

Mon Ami Dahmer, de Marc Lynch (2017)

Le tueur : Jeffrey Dahmer

Autre facette du tueur Jeffrey Dahmer, ce film se concentre sur son adolescence avec le point de vue d’un de ses camarades de classe. Adapté d’une bande dessinée très réussie, le film suit Derf Backderf et ses amis dans leurs années collège puis lycée dans un coin tranquille de l’Ohio, avec dans leur entourage : Jeffrey Dahmer.

Avec ce témoignage dérangeant, voire glaçant, Derf Backderf décortique les petits détails qui auraient pu déceler déjà la dérive meurtrière de Dahmer. Il nous interroge aussi sur le traitement de la société pour les personnalités à part, étranges, parfois juste à la limite. À quel point, on les laisse basculer, seules face à elles-mêmes. Le film est un traitement honnête de la bande dessinée qui, elle, est indispensable, vu son traitement unique du sujet.

Monster, de Patty Jenkins (2003)

La tueuse : Aileen Wuornos

Ce film sur la première tueuse en série américaine est un portrait glaçant d’une descente aux enfers jouée par une Charlize Theron totalement métamorphosée et parfaitement mise en scène par Patty Jenkins.

L’histoire d’Aileen Wuornos est remplie d’agressions sexuelles, de survie par la prostitution et d’amour contrarié. Mais elle est pleine de meurtres, parfois en cas de légitime défense, souvent dans une rage impossible à justifier. Avec ce film, c’est encore une autre facette de l’âme humaine qu’on explore. Tout aussi violente et radicale.

Summer of Sam, de Spike Lee (1999)

Le tueur : David Berkowitz

Entre 1976 et 1977, plusieurs meurtres ont lieu dans l’agglomération de New York. Les victimes semblent être choisies totalement au hasard. Le tueur envoie des lettres à la presse où il se fait appeler le Fils de Sam et dit être persécuté par les aboiements d’un berger allemand tout en accusant Satan de le pousser à tuer. Summer of Sam parle de la traque de ce tueur.

Plus qu’un film sur les meurtres du Fils de Sam, le film de Spike Lee est une plongée paranoïaque et culturelle dans le cœur de la canicule de l’été 1977 à New York. Comme dans Do the Right Thing, le réalisateur développe une tension et un univers autour de la montée de la température dans la ville, tout en créant le contour des révolutions culturelles du moment avec l’arrivée de la disco, mais aussi du punk, du hip-hop ainsi que tout le monde alternatif qui se créait à New York.

Plus qu’une enquête sur le tueur en série, Summer of Sam est un film sur une temporalité, une époque. Premier film sur le sujet, de nombreux documentaires sont sortis depuis, notamment la série Les Fils de Sam : l’horreur sans fin sur Netflix qui développe toute la théorie du journaliste Maury Terry avec de multiples tueurs satanistes organisés au niveau du pays. Le fils de Sam n’a pas fini son histoire.

Le Meurtrier de l’Illinois, d’Eric Till (1992)

Le tueur : John Wayne Gacy

Ce téléfilm en deux parties est l’œuvre la plus complète sur un des tueurs en série les plus révoltants de l’histoire. Homme d’affaires respecté et philanthrope, John Wayne Gacy est un monstre qui aurait assassiné et enterré 33 adolescents sous sa maison à Chicago.

Au travers l’enquête autour de sa dernière victime, ce film retrace la fin de parcours d’un personnage complètement hors norme qui avait l’habitude de se déguiser en clown pour amuser les enfants dans les hôpitaux. Pogo le clown. 33 victimes. Le film est de très bonne facture avec surtout une performance exceptionnelle de Brian Dennehy qui lui vaudra une nomination aux Emmy Awards.

 

No Man of God, de Amber Sealey (2021)

Le tueur : Ted Bundy

Ted Bundy a sûrement été le tueur en série le plus représenté de ses dernières années, en documentaire comme en film de fiction, notamment avec Zac Efron. Pourtant, No Man of God offre un nouvel éclairage sur la fascination que pouvait créer ce personnage malsain. Le film se concentre uniquement sur la relation entre Ted Bundy joué par Luke Kirby et Bill Hagmaier joué par Elijah Wood, seul agent du FBI auprès duquel le tueur en série voulait se confesser.

Avec ses longs entretiens entre les deux acteurs, le film parle de manipulation et de fascination, tout en déconstruisant totalement la glorification sordide autour de Ted Bundy. Un nouvel éclairage bien mis en scène et parfaitement joué.

Memories of Murder, de Bong Joon-ho (2003)

Le tueur : Lee Choon-jae

Chef-d’œuvre du cinéma coréen, Memories of Murder suit l’enquête compliquée du premier tueur en série de Corée. Avec un duo de policiers très iconoclaste, Bong Joon-ho offre un visage absurde et contrasté au Mal avec un grand M.

Coup de force de mise en scène et véritable mise en abîme du système, Memories of Murder est sûrement un des plus grands films d’enquête de l’histoire du cinéma juste après…

Zodiac, de David Fincher (2007)

Le tueur : Le tueur du Zodiaque

En s’attaquant à l’enquête labyrinthique du tueur du zodiaque, David Fincher questionne notre santé mentale en même temps que celle de tous ses personnages. Portraits croisés de personnages obsessionnels à la recherche d’une vérité, Zodiac est le meilleur film d’enquête sur un tueur en série jamais réalisé.

À la fois thriller, drame et documentaire journalistique, l’œuvre de Fincher décortique de nombreuses énigmes de l’humanité et laisse en suspens une grande partie de nos interrogations ultimes. Un film culte.