Kids Return, Hana-bi et L’Été de Kikujiro sont sûrement les trois films les plus emblématiques de la carrière du cinéaste japonais. Vous ne les avez jamais vus ? Pas de panique…
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Il est l’un des cinéastes japonais vivants les plus populaires de la planète. Et si vous prévoyez de vous rendre bientôt au pays du Soleil-Levant, vous réaliserez que Takeshi Kitano y prend carrément les atours d’un dieu vivant. Ce natif de l’arrondissement d’Adachi, à Tokyo, est en effet une institution à lui seul, une pop star, une figure incontournable. À 70 ans, celui que les Nippons surnomment affectueusement “Beat Takeshi”, en référence à ses émissions télévisées, peut se targuer d’avoir touché à tous les métiers de la Terre : artiste-peintre, plasticien, écrivain, poète, designer de jeu vidéo et chanteur. Absolument rien ne résiste à son irrésistible appétit créatif.
Mais là où on l’aime le plus, c’est quand il fait des films. Entre 1996 et 1999, Takeshi Kitano signe les trois œuvres les plus marquantes de sa carrière, mettant les cinéphiles à genou. Il y a d’abord Kids Return (1996), immersion dans deux trajectoires adolescentes, entre boxe et mafia. Ensuite, le tarantinesque Hana-bi assoit sa réputation. Il s’y met en scène dans la peau d’un flic qui range son badge au placard pour commettre un casse et rembourser ses nombreuses dettes à la pègre. Le résultat, encensé par la critique, remporte le Lion d’or à la Mostra de Venise. Il enchaînera en sélection officielle à Cannes, en 1999, avec l’inoubliable Été de Kikujiro, dans lequel il sonde la complicité, au rythme de la musique de Joe Hisaishi, entre un petit garçon esseulé et un ancien yakuza, qu’il incarne.
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Si vous êtes malencontreusement passés à côté de ces trois longs-métrages absolument immanquables, notez dans vos agendas qu’ils ont été restaurés et qu’ils trustent depuis mercredi 11 écrans français, parmi lesquels le MK2 Beaubourg et les Sept Parnassiens à Paris, le CNP Bellecour à Lyon ou Le Navire à Valence. Takeshi Kitano aime à dire : “Je voudrais préserver indéfiniment ma sensibilité d’enfant. Aussi mature, aussi riche que je devienne, je veux rester intègre, fidèle à moi-même, à ma vérité.” Vous avez tout le mois d’août pour aller coudoyer cet aveu et découvrir en salles un cinéma libre et singulier, avant le grand raz-de-marée de la rentrée.
Crédit photo de couverture : © La Rabbia