Comment se remettre de la perte d’une des séries les plus emblématiques du petit écran ? Après quatre saisons de bons et loyaux services (et de trahisons intrafamiliales délicieusement dramatiques), la série Succession faisait ses adieux en mai 2023, laissant un trou béant dans nos cœurs de sériephiles et nos week-ends devant la télé. Si d’autres productions nous ont depuis régalés, difficile d’en trouver une qui se rapproche du ton et de la qualité de Succession, jusqu’à la découverte d’une pépite de la chaîne HBO qui semble fin prête à connaître le succès international.
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Industry, créée par Konrad Kay et Mickey Down et lancée en novembre 2020, suit dans sa première saison un groupe de jeunes diplômé·e·s, en lice pour décrocher de précieux postes chez Pierpoint & Co, une prestigieuse banque d’investissement londonienne. Succès diesel qui aura pris deux saisons pour s’attirer les louanges qu’elle mérite, la série est décrite par le Vanity Fair comme “le lien manquant entre Succession et Euphoria“. Et on confirme avec joie.
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Comme pour Succession, on n’y comprend pas grand-chose lorsqu’il s’agit de jargon lié au flouze et aux transactions (et encore moins quand il s’agit de trading et d’actions boursières), mais qu’importe : le drama est universel, et nous happe à chaque instant. Pas besoin d’être un as des taux de la bourse ou d’avoir vu Le Loup de Wall Street avant de vous plonger dans Industry, si vous aimez les scénarios intenses ponctués de trahisons, de personnages complexes et de beaucoup (beaucoup, beaucoup) de sexe, c’est pour vous.
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Si on aime la photographie froide et dure de la série, on aime aussi surtout son habillage musical, qui nourrit nos playlists à chaque épisode avec des sélections aux petits oignons entre BICEP, Nilüfer Yanya, James Blake, Joy Orbison ou encore IAMDDB. Au-delà de sa soundtrack, la série jouit d’une bande originale constituée d’une boucle récurrente, vaporeuse et intense, qui accompagne les tensions de la série de la plus belle des manières.
Mention particulière pour le personnage de Harper Stern, qui reste l’un des plus justes que le monde de la télévision nous ait offerts ces dernières années. Dans un équilibre chaotique entre malfaisance et empathie, souvent bousillé par une soif de réussite plus forte que tout, Myha’la Herrold incarne l’ambition et le carriérisme avec une finesse qui nous régale depuis trois saisons déjà, et elle n’a pas fini de livrer son lot de punchlines et de mesquineries.
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Après trois saisons de mésaventures en tout genre pour nos jeunes diplômé·e·s, rejoints en saison 3 par un Kit Harington toujours aussi convaincant, la série vient tout juste d’être renouvelée pour une quatrième saison. De quoi vous donner le temps de rattraper les trois premières saisons avant la prochaine, et même peut-être d’investir en bourse les dix derniers euros de votre compte en banque – on ne sait jamais !
Industry est disponible en France sur la plateforme Max.