Tout a commencé par un article intitulé “Je viens de découvrir 37 groupes de suprémacistes blancs haineux sur Spotify”, publié le 14 août sur Digital Music News. Le site américain y répertorie les artistes qui, en 2014 déjà, avaient été identifiés par le Southern Poverty Law Center sur iTunes, une association qui surveille et expose les réseaux d’extrême droite et organisations prônant la haine raciale aux États-Unis.
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Si le signalement était passé (relativement) inaperçu il y a trois ans, le drame de Charlottesville a changé la donne et a contraint Spotify à en tenir compte. Dans un communiqué, une porte-parole de la plateforme musicale a affirmé que Spotify ne tolérait “aucun contenu promouvant la haine envers une race, une religion, une orientation sexuelle ou une incitation à la violence”. Par conséquent, le géant du streaming a déclaré que toute œuvre répondant à ces critères serait immédiatement supprimée.
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À l’heure où nous parlons, la plupart des artistes listés par Digital Music News sont toujours présents sur la plateforme. Y compris ceux dont le caractère raciste est on ne peut plus évident. Si la plupart des groupes concernés sont très peu connus du grand public et ont une audience limitée, le fonctionnement de Spotify – qui a un système de suggestions en fonction des morceaux écoutés – leur confère une certaine visibilité.
En cette période de tensions raciales, qui voit l’idéologie suprémaciste être progressivement dédiabolisée par la présidence Trump, la réponse de Spotify apparaît comme une obligation morale. Mais la tâche s’avère difficile au pays où le “free speech” est roi.
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