Après onze semaines de compétition, au terme de la première soirée de demi-finales, c’est finalement Axel qui quitte l’aventure Star Academy face à Julien qui s’offre donc la première place en finale. À 23 ans, ce grand gaillard filiforme, chimiste de formation, aura su gagner le cœur des spectateur·rice·s tant par sa spontanéité, son humour et sa personnalité haute en couleurs que par sa voix forte et ses aigus étourdissants.
Publicité
Quelques jours après sa sortie, on a pris le temps de revenir sur son parcours, sa facette cachée qu’il s’est autorisé à laisser s’exprimer, mais aussi ses projets pour le futur – plus proche des scènes et des projecteurs que des erlenmeyers et des béchers.
Publicité
Konbini | Comment tu vas ?
Publicité
Axel | Je vais extrêmement bien, je me sens très, très bien. J’ai très vite été entouré des anciens et de mes proches à la sortie, donc je vais extrêmement bien.
C’est quoi le plus vertigineux à la sortie ?
Le plus bizarre, c’est vraiment quand je sors dans la rue et qu’on me demande de faire des photos. [rires]
Publicité
Ça demande d’être beau gosse tous les jours, au cas où !
Ce matin, j’ai pris un peu plus de temps que d’habitude dans la salle de bains pour camoufler les petits boutons, je me prépare un peu plus que d’habitude. On ne sait jamais !
La vraie vie d’artiste !
Publicité
C’est ça ! [rires]
Au moment de l’annonce de ton élimination, on n’a pas vu de larmes mais beaucoup de joie pour ton concurrent Julien. C’est étonnant.
C’est vrai que j’ai revu les images de ma réaction, et on voit que je suis sincèrement content pour Julien. Je le suis parce que c’est quelqu’un qui a le goût de l’aventure, comme moi. On avait rêvé de partager la finale ensemble, et finalement on a pu partager une demi-finale à deux. C’était tout ce qu’on espérait. Évidemment, j’aurais voulu aller en finale aussi, mais je suis tellement content de laisser ma place à Julien.
Publicité
Avant la Star Academy, tu étais chimiste. Est-ce qu’un retour à cette vie-là est possible aujourd’hui ?
Je pense que dans la vie, il n’y a jamais rien d’impossible. Mais à l’heure actuelle, je ne rêve que d’une chose, c’est de continuer cette vie d’artiste que j’ai commencée à la Star Ac’. Donc là, effectivement, le diplôme d’ingénieur chimiste est en poche, mais pour l’instant, il est au placard, et je compte l’y laisser le plus longtemps possible. Voire toute la vie, pourquoi pas ?
Ta communauté t’a sauvé à de nombreuses reprises, et c’est l’une des plus actives sur les réseaux sociaux. Ça te fait chaud au cœur d’avoir su rassembler une telle fanbase ?
Je n’avais aucune idée de l’ampleur de ma communauté, mais en voyant que j’étais sauvé plusieurs fois d’affilée, je me disais que j’avais la chance d’être soutenu, et ça m’a permis de ne rien lâcher. Maintenant que je suis dehors, je réalise la force de cette communauté. Je n’arrêtais pas de me demander s’il y allait avoir des gens pour me soutenir dans mes projets futurs. Eh bien là, je crois que la réponse est clairement oui. Donc je suis extrêmement heureux.
Tu le disais tout à l’heure, les gens s’arrêtent dans la rue pour prendre des photos avec toi. Tu comprends tout ce qui t’arrive ? As-tu été fan, dans ta vie, toi aussi ?
Évidemment, j’ai été fan de plein d’artistes ! Et je le suis toujours. Du coup, quand des gens m’approchent et me disent qu’ils sont fans de moi, je réalise et je comprends tout à fait leur position, et en même temps pas trop, car je ne suis pas du tout une star. [rires] Je suis juste Axel, qui est juste entré dans l’émission et qui a fait son bout de chemin en kiffant sa vie. Me voir comme une personnalité publique, ce n’est pas encore envisageable. Et d’un côté, tant mieux.
Ta performance sur le morceau “Don’t Stop Me Now” de Queen est assez symbolique dans ton aventure. Pourquoi ?
Je suis extrêmement fier d’avoir eu la force et le courage de me lâcher comme je l’ai fait. Sur scène, les gens ont eu l’opportunité de voir le Axel qui chante dans sa salle de bains, sous la douche ou dans sa chambre tout seul, en espérant que personne ne le voit. Ce morceau, ç’a été une révélation. C’est à ce moment-là que je me suis dit : “Sois qui tu es, comme tu es.” Et c’est ça qui m’a sauvé.
Tu as fait passer un message important quant à ton homosexualité sur ce défi, en exprimant une facette de toi qui t’effrayait. C’était important pour toi ?
Quand j’ai parlé à cœur ouvert de mon homosexualité, je ne savais pas quelles conséquences cela pourrait avoir. Je ne savais même pas si ça allait être diffusé. En sortant, je me suis rendu compte que le public avait trouvé mon message beau, juste et sincère, et qu’il avait aidé beaucoup de gens. Si j’ai pu aider ne serait-ce qu’une seule personne à se sentir mieux dans sa peau, à lui faire comprendre que son identité ou sa façon d’être ne l’empêche en aucun cas d’être un artiste, ça me rend heureux.
La version “Beyoncé” d’Axel, comme tu l’as appelée, c’était la vraie version de toi-même, finalement ?
C’est en tout cas celle qui m’autorise à me lâcher. C’est la version d’Axel dont j’ai toujours eu peur, que les gens n’ont jamais eu la chance de voir, du moins pas avant cette moitié d’aventure Star Academy. Et ça me fait tellement de bien d’avoir pu la laisser s’exprimer.
Tu as une performance en particulier que tu garderas dans ton cœur, par rapport aux autres ?
La surprise avec Florent Pagny, ç’a été incroyable, parce que je ne m’y attendais pas du tout et que c’est l’une de mes idoles. Je rêvais de chanter avec lui. Mais je pense que ma performance préférée, ça restera celle avec Lucie sur “Et maintenant”, en hommage à Grégory Lemarchal. Sur ce morceau, j’ai vécu quelque chose d’intense, je ne peux pas poser de mots sur ce qui s’est passé à ce moment-là. J’étais tellement connecté à Lucie, tellement connecté à Grégory aussi, à toute l’histoire derrière cette chanson.
Tu étais le roi des surnoms au château, entre “ma piuce”, “ma vie”, “piou piou” ou “ma belle”. Du coup, comment s’appellera ta communauté de fans ?
Bonne question ! C’est vrai que je suis quelqu’un qui donne beaucoup de surnoms. La vraie raison, c’est que j’oublie très vite les prénoms. [rires] Et puis, un petit surnom, ça fait toujours plaisir. Pour ce qui est de ma fanbase, je pense que c’est à elle de trouver son surnom. Il y a l’embarras du choix avec tous les surnoms que j’ai inventés à travers l’aventure, mais dans tous les cas, je leur fais confiance.
Qu’est-ce qu’on peut te souhaiter pour la suite ?
Pour la suite, on peut me souhaiter, déjà, de kiffer avec mes potes sur la tournée, parce que ça va être une grosse dinguerie. On peut me souhaiter de continuer à accélérer, car la Star Academy et toutes ses opportunités, c’est une fusée pour décoller, mais c’est désormais à moi de m’investir dans mes projets, dans la musique. Mon objectif, c’est de devenir artiste et de vivre de ça. Parce que c’est sur scène que je me sens à ma place, moi-même, et vivant.