Priscilla de Sofia Coppola (ARP Sélection) — en salle le 3 janvier
Le retour de la réalisatrice de Virgin Suicides et Lost in Translation avec le biopic de Priscilla Presley, se concentrant sur sa relation avec “The King” de ses 14 ans à ses 28 ans, est attendu au plus haut point par les fans de la cinéaste.
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Jeunesse (Le Printemps) de Wang Bing (Les Acacias) — en salle le 3 janvier
Cela faisait des années qu’un documentaire n’avait pas été en compétition à Cannes. Ce n’est pas pour rien que celui-ci a réussi à faire son chemin. Quatre heures dans le quotidien des jeunes travailleurs d’une ville usine de textile, c’est une expérience un peu à part.
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Le Cercle des neiges de J. A. Bayona — sur Netflix le 4 janvier
Le retour du réalisateur espagnol, plus de dix ans après le remarquable The Impossible, au cinéma catastrophe a tout pour vous retourner le ventre, littéralement. Le récit des rescapés d’un crash d’avion à 4 000 mètres d’altitude dans la cordillère des Andes pendant plus de deux mois est un spectacle hors norme.
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Scrapper de Charlotte Regan (Star Invest Films France) — en salle le 10 janvier
Aftersun, Blue Jean, How to Have Sex : trois premiers longs-métrages de jeunes réalisatrices britanniques ont fait mouche sur nos écrans de cinéma en 2023. Et 2024 continuera de creuser ce sillon, puisque Scrapper de Charlotte Regan, 29 ans, qui a raflé le Grand Prix du Jury de la Fiction dramatique étrangère au Festival du film de Sundance cette année, débarque sur nos écrans.
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Dans ce coming-of-age inversé, où l’adulte grandit au contact de son enfant, l’inventivité de la mise en scène n’a d’égal que l’imagination débordante de Georgie, 12 ans, qui vit seule et parvient à tenir les services sociaux à distance grâce à sa débrouillardise. C’est Molly Manning Walker, la réalisatrice de How to Have Sex, qui signe la photographie du film de son amie et la palette de couleurs pastel donne au film des airs de paquet de bonbons géant sans pour autant provoquer de nausées chez le spectateur.
Making of de Cédric Kahn (Ad Vitam) — en salle le 10 janvier
C’est l’année Kahn. Après avoir été salué pour son très grand film Le Procès Goldman au dernier Festival de Cannes, le réalisateur français a présenté son dernier long-métrage Making of à la Mostra et a emmené sa troupe de comédiens – Denis Podalydès, Jonathan Cohen, Emmanuelle Bercot, Souheila Yacoub et Stefan Crepon – à Venise.
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Ils y racontent les coulisses chaotiques du tournage d’un film social français sur le combat d’ouvriers pour sauver leur usine. Mais entre les magouilles du producteur, le retrait des financiers et des guerres d’ego, le bateau prend l’eau. Le seul véritable allié du réalisateur s’avère être le jeune figurant à qui il a confié la réalisation du making of. Si le film dans le film est un dispositif récurrent, rarement nous avons vu le cinéma se raconter de cette façon en mêlant à la perfection les enjeux intimes aux processus de fabrication d’un film, dans ce qu’il a de moins sexy et de plus artisanal. Le duo Souheila Yacoub/Stefan Crepon illumine tout le film.
Mean Girls : Lolita malgré moi de Samantha Jayne et Arturo Perez Jr. (Paramount Pictures) — en salle le 10 janvier
Get in, losers. Tina Fey, l’humoriste de génie derrière le film Lolita malgré moi, persiste et signe : vingt ans après sa sortie, elle offre une suite en chansons au plus culte des teen movies, sorti en 2004. En 2018, elle a écrit, pour la scène de Broadway, la comédie musicale inspirée de son film – qui a remporté dix nominations aux Tony Awards –, qu’elle adapte aujourd’hui pour le cinéma. L’histoire, les personnages et même les blagues y sont bel et bien les mêmes, le chant, la danse et TikTok en supplément.
Et comme Tina Fey ne rate jamais rien, cette nouvelle mouture est une grande réussite. À peine quelques ajustements ont été nécessaires pour moderniser ce récit qui n’a pas pris une ride, c’est encore plus drôle que le premier volet, les chansons y sont extrêmement réjouissantes et Reneé Rapp pourrait même être la meilleure incarnation de l’affreuse Regina George à ce jour.
Pauvres Créatures de Yórgos Lánthimos (Disney) — en salle le 17 janvier
C’était le meilleur film que l’on ait vu à Venise et de loin (il a d’ailleurs remporté le Lion d’or). Il se peut que ce soit déjà le meilleur film de 2024 (ou, à défaut, le meilleur film de Yórgos Lánthimos). Le réalisateur grec adapte ici le roman éponyme d’Alasdair Gray, sorti en 2003, et réinvite Emma Stone – définitivement l’une des meilleures – dans son étrange et singulier univers pour renverser le mythe de la créature de Frankenstein à l’ère victorienne.
Gênés et dérangés, nous l’avons été, comme souvent devant les films de Lánthimos, mais c’est surtout fascinés par la maestria avec laquelle le cinéaste relit ce mythe éculé pour livrer un récit initiatique féministe inédit et tordu mais aussi dense, intelligent et surtout très drôle que nous avons été totalement emportés par ce film, l’un des plus subversifs qui nous ait été donné de voir.
Les Chambres rouges de Pascal Plante (ESC Films) — en salle le 17 janvier
Où s’arrête notre fascination pour les serial killers ? En prenant comme point de départ le succès grandissant du genre true crime, Les Chambres rouges nous plonge au cœur de l’obsession tordue de Kelly-Anne (interprétée par la magnétique Juliette Gariépy) pour un homme accusé d’avoir tué trois adolescentes avant de partager leur exécution sur le dark web.
Après l’esprit documentaire de Nadia, Butterfly et les senteurs romantiques de Les Faux Tatouages, le réalisateur Pascal Plante s’essaie à un tout nouvel exercice de style aux antipodes de sa filmographie passée avec un film horrifique, qui vous hante plusieurs jours après l’avoir vu.
L’Affaire de la mutinerie Caine de William Friedkin — sur Paramount+ le 19 janvier
Le dernier film du grand réalisateur avait été présenté à la Mostra de Venise et on espérait le voir un jour chez nous – ce qui n’était pas évident vu que l’on parle d’un téléfilm basé sur un livre adapté en film il y a des années sur un procès militaire. De prime abord peu accessible, mais franchement génial.
May December de Todd Haynes (ARP Sélection) — en salle le 24 janvier
Ce n’est pas tant pour l’histoire vraie derrière le film ou pour le duo Natalie Portman/Julianne Moore ou encore pour le retour de Todd Haynes qu’on vous conseille ce long-métrage – qui n’est pas loin d’être l’un des meilleurs du cru 2023 du dernier Festival de Cannes, et sans doute l’un des meilleurs de l’année.
Iron Claw de Sean Durkin (Metropolitan FilmExport) — en salle le 24 janvier
Zac Efron poursuit sa réincarnation du côté du cinéma indépendant et il est ce mois-ci, attifé d’une coupe des années 1970, à l’affiche de la production A24 Iron Claw, un biopic façon rise and fall consacré à la famille Von Erich et à la malédiction qui a frappé cette dynastie de catcheurs après avoir connu la gloire entre 1960 et 1980. Il y interprète Kevin Von Erich, l’aîné de la famille, aux côtés de Jeremy Allen White, avec ses 18 kg de muscles, qui incarne Kerry Von Erich et Harris Dickinson, récemment vu dans Sans filtre de Ruben Östlund, qui incarne le troisième frère Von Erich, David.
Sean Durkin, le réalisateur révélé par Martha Marcy May Marlene en 2011 et récemment redécouvert avec The Nest en 2019, a écrit et réalisé Iron Claw, entre grand spectacle et tragédie grecque.
Tout sauf toi de Will Gluck (Sony Pictures) — en salle le 31 janvier
Fin janvier, Glen Powell (capable d’alchimie avec une porte de prison) et l’excellente Sydney Sweeney (révélée par Euphoria et récemment très convaincante dans Reality) partageront l’affiche de la nouvelle comédie romantique de Will Gluck (réalisateur, entre autres, d’Easy Girl, le teen movie qui a lancé Emma Stone, et du très sympathique Sexe entre amis, avec Mila Kunis, qui révèle tout le potentiel comique de Justin Timberlake). Un trio gagnant pour un film qui ne le sera peut-être pas mais qui promet néanmoins une sympathique séance.
La Zone d’intérêt de Jonathan Glazer (Bac Films) — en salle le 31 janvier
On vous garantit que vous n’avez jamais vu un film autour de la Shoah comme celui-là, voire un film comme celui-là tout court. Filmer l’infilmable et l’invisible. Une claque inimaginable.
They Shot the Piano Player de Fernando Trueba et Javier Mariscal (Dulac Distribution) — en salle le 31 janvier
Un documentaire animé reprenant une enquête sur la mort mystérieuse, des décennies auparavant, d’un des plus grands noms de la bossa nova, avec notamment la voix de Jeff Goldblum. Un trop bel objet.
Underground d’Emir Kusturica (Malavida) — en salle le 31 janvier
Revoir une Palme d’or en salle, c’est toujours chouette. En voir une version augmentée (5 heures au lieu de 3 heures), remastérisée et inédite en France, c’est indispensable.
Article écrit par Arthur Cios, Flavio Sillitti et Manon Marcillat