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Alors que les mouvements Time’s Up et #Metoo sont en train de transformer Hollywood et la perception du monde entier sur les questions de genre, la dernière étude du Celluloid Ceiling indique étonnamment que le nombre de réalisatrices ayant travaillé sur les films les plus onéreux était moins important en 2018 qu’en 2017.
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L’an passé, on comptait 11 % de réalisatrices pour les 250 films qui ont le plus rapporté, tandis que cette année on se désole de ne dénombrer que 8 % de réalisatrices. Si l’on regarde cette année dans le détail, nous pouvons noter que seulement 4 % de femmes ont dirigé les 100 films qui ont le plus rapporté. Ce taux atteint les 15 % lorsque l’on prend en compte les 500 plus grosses productions.
En revanche, tous métiers confondus – de la réalisation à la production, en passant par l’écriture des scénarios – nous pouvons observer que 20 % de femmes étaient impliquées dans les films figurant dans le top 250 du box-office. Cette représentation est en légère hausse par rapport à l’an passé (18 %).
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La Dr. Martha Lauzen, du Center for the Study of Women in Television and Film, à l’initiative de cette étude, tente d’expliquer cette triste nouvelle :
“Cette sous-représentation fondamentale ne va pas être résolue par les initiatives volontaires de quelques personnes ou des studios indépendants. Sans des efforts majeurs par les acteurs les plus importants de l’industrie – les studios, les agents, les syndicats et les associations – nous n’allons pas observer de changements significatifs. L’écart entre 8 % et ce qui pourrait ressembler à de la parité est juste bien trop vaste.”
Si la parité n’a jamais été le point fort de l’industrie du cinéma, les mouvements féministes qui ont émergé depuis l’affaire Weinstein devraient mener à davantage de diversité.
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Les réalisatrices qui vont marquer 2019 et 2020
Pour les années à venir (à en croire le line-up des principaux blockbusters), les femmes devraient davantage être mises en avant. De nombreuses réalisatrices de films indépendants vont par exemple entrer dans la cour des grands, comme Cate Shortland, qui s’occupera du film sur Black Widow alors qu’elle s’est fait connaître à Cannes avec Le Saut périlleux, ou Greta Gerwig, qui après son Lady Bird s’attaque à l’adaptation des Quatre filles du docteur March par Sony (avec un casting cinq étoiles composé de Timothée Chalamet, Saoirse Ronan, Meryl Streep et Emma Watson).
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Toujours du côté de chez Sony, nous pourrons découvrir en 2019 le reboot de Charlie’s Angels par Elizabeth Banks, et un an plus tard le Barbie d’Alethea Jones. Disney fait des efforts indéniables en plaçant Julia Hart sur Stargirl et surtout Niki Caro sur Mulan, sans oublier Jennifer Lee qui fera office de coréalisatrice sur Frozen 2.
Du côté de la Warner, nous attendons déjà au tournant le nouveau Wonder Woman de Patty Jenkins, mais aussi Cathy Yan sur Birds of Prey, le spin-off sur Harley Quinn pour ne citer que deux exemples. Enfin, Universal se démarque aussi avec sept oeuvres de réalisatrices, dont notamment The Mustang de la Française Laure de Clermont-Tonnerre.
Sans aucun doute, d’autres films viendront s’ajouter à cette liste. Certains de ces gros projets étant encore orphelins, osons espérer que des femmes soient déjà en lice pour s’emparer de la caméra.
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