Si vous n’aviez encore jamais entendu parler de la marque Botter, voici de quoi remédier à cette hérésie. Lisi Herrebrugh et Rushemy Botter, duo de créateurs néerlandais, amis depuis l’enfance et en couple depuis la fac, fondent leur marque en 2016. Deux ans plus tard, ils remportent le grand prix du Festival d’Hyères — détecteurs jeunes talents incontournables — quelques mois après avoir été finalistes du prix LVMH.
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Cette année 2018, rythmée d’éloges, les propulse à la direction artistique de la maison Nina Ricci, qu’ils quittent au bout de trois ans pour se consacrer pleinement à Botter, en pleine ascension depuis son premier défilé. Vendredi dernier, en fin de journée, le monde s’entasse autour des quatre front rows et il y a presque autant de monde debout qu’assis. Le garage Amelot, là où était présentée la collection Egonlab trois jours plus tôt, est prêt pour un second show.
Les Caraïbes pour rêver, l’écologie pour avancer
Avec la musique, signée Mathijs Reinen, on retrouve, avant même que les mannequins n’apparaissent, les racines chères aux créateurs (Rushemy est originaire de Curaçao et Lisi d’origine dominicaine par sa mère). Un mix entre tonalités caribéennes et musique techno. Les silhouettes Botter de l’hiver 2023, pensées dans la lignée de leur précédent défilé, sont colorées, taillées dans un tissu fluide et satiné. Une fois encore, dans cette Fashion Week homme, on découvre un nouveau tailoring.
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Ici, on ouvre l’entrejambe d’un pantalon et on en fait en top. Une innovation timidement présentée lors des précédentes collections, qui a pris de l’ampleur cette saison. La doublure prend une fonction esthétique et devient une nouvelle couche dans un layering impeccable. Layering qui d’ailleurs propose une forme inédite, celle d’apposer le col d’un pull sur un sous-pull, sans même prendre la peine de l’enfiler et ainsi créer ce fameux “double col” qu’on rêve déjà de porter. Nul besoin non plus d’enfiler son bomber, il suffit de le nouer autour de ses épaules. Chaque proposition faite par Botter est un coup de foudre. Le bleu turquoise des eaux caribéennes semble être, comme à son habitude, la trame de fond du défilé.
Une collab avec Reebok
Les accessoires sont une fois encore bien présents et si en septembre dernier, ils avaient pour mission de nous faire réagir face à l’urgence climatique, cette saison, les colliers et les bagues faites de petites voitures nous amusent un peu. En revanche, la selle de vélo upcyclée en sac à main nous donne envie de nous convertir à ce mode de transport green. Chaque look est ponctué de baskets gigantesques qui sortent tout droit d’une imprimante 3D. De saison en saison, le couple présente des souliers de plus en plus imposants et cette fois, les pompes Botter sont plus big que jamais. Fruit d’une collaboration avec Reebok, elles sont directement inspirées du coquillage Murex, aussi appelé le peigne de Vénus. Une fois encore, clin d’œil à la grande bleue, fil conducteur des collections Botter, dans lequel on replonge chaque saison avec passion.
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