“Il y a tellement de gens à observer ici, ça me servira pour de prochains rôles” : Sawyer Spielberg, fils du réalisateur Steven Spielberg et acteur, vit son premier Festival de Cannes, avec un film dans la Quinzaine des Cinéastes.
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Le trentenaire a un petit rôle marquant, dans Christmas Eve in Miller’s Point, prototype du cinéma indépendant américain signé Tyler Taormina, avec au casting une autre enfant d’un monument du cinéma, Francesca Scorsese.
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Sawyer Spielberg a la réplique finale, la plus forte, dans ce film sur les rêves évaporés des membres d’une famille italo-américaine de classe moyenne, pendant le réveillon de Noël dans une petite ville.
“Laisser le dernier souvenir aux spectateurs avant qu’ils ne quittent la salle de cinéma, c’était un peu de pression”, commente le comédien, ce vendredi 17 mai, devant trois journalistes, dont l’AFP, sur une plage de Cannes.
Le New-Yorkais voit son “personnage, Splint, comme le fantôme de Noël, miroir du passé, présent et futur des personnages, reflet de leur nostalgie”. Splint “est resté dans la même petite ville, a gardé le même blouson depuis le lycée, est resté dans sa bulle, alors que les plus jeunes essayent de s’échapper”, poursuit-il.
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Splint apparaît comme l’ancien leader de sa bande au lycée, tout l’opposé dans sa jeunesse de Sawyer Spielberg, fils du réalisateur des Dents de la mer et de l’actrice Kate Capshaw. “Gamin, j’étais l’observateur, le suiveur, d’ailleurs, même ici, je continue à observer les gens pour me nourrir en tant qu’acteur, je ne peux pas appuyer sur l’interrupteur”.
“Sawyer est celui qui a plus bossé en amont sur ce tournage, celui avec lequel j’ai le plus échangé pendant la préparation”, confie Tyler Taormina, assis à ses côtés. Sawyer Spielberg considère son métier d’acteur comme “sauter de l’avion et espérer que le parachute va s’ouvrir”. Il a trouvé sa vocation enfant en voyant Paul Newman dans Butch Cassidy et le Kid et Luke la main froide. “Je me disais, ‘lui, il est cool’“.
C’est à 18 ans qu’il a appris le métier d’acteur dans une école à New York. Il ne se voit pas marcher pour l’instant dans les pas de son père et passer à la réalisation. Même s’il a mis les pieds récemment dans un gros budget, la série Masters of the Air sur Apple TV+, produite par son père, il privilégie les films indépendants. “Il y a là tellement de bons réalisateurs, c’est excitant, le ciné indé en ce moment, je veux faire partie du mouvement”.
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