Sausage Party gagne son procès contre les cathos intégristes

Publié le par Arthur Cios,

Ça ne changera pas beaucoup vous me direz, mais il risque de y avoir pas mal de saucisses aux prochains Oscars (© Sony Pictures)

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C’est le procès de l’année, loin devant celui de Cahuzac ou autres (lol). L’association Promouvoir a encore frappé, après avoir cherché des noises à Love, Saw 3D ou encore La Vie d’Adèle, puisque ces mardi 13 et mercredi 14 décembre, c’est Sausage Party qui s’est vu traîner au tribunal administratif de Paris. En cause ? L’aspect “libertaire et anti-religieux” mais aussi la fameuse scène de partouze, et plus encore — ce qui a donné des dialogues complètement hallucinants lors des audiences.

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Le verdict a donc été rendu il y a quelques heures et on y apprend que finalement le film ne sera pas suspendu et gardera son interdiction pour les spectateurs de moins de 12 ans, alors que Promouvoir demandait que le film soit interdit aux moins de 16 ans.

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La décision en elle-même est aussi délicieuse que ce qui a pu être entendu à la salle d’audience. Petit aperçu :

“11. Considérant cependant que, d’une part, si une séquence, furtive, mime des relations sexuelles entre une boîte de gruau et une boîte de crackers, elle ne paraît pas, en l’état de l’instruction, figurer un viol à caractère raciste ; que l’aspiration par une poire à lavement du contenu d’une brique de jus de fruit ne peut être interprétée comme évoquant une agression à caractère sexuel que par des spectateurs en capacité de se distancier par rapport à ce qui leur est donné à voir ; qu’au surplus, ce comportement, qui est le fait du personnage auquel le rôle de ‘méchant’ est assigné, figure le pôle négatif des relations amoureuses et sexuelles auxquelles aspirent les deux protagonistes positifs du film. […]

14. Considérant cependant que la dernière séquence du film, évoquée au paragraphe 12, comme la scène montrant la poire à lavement et une saucisse attachées au pantalon d’un employé du supermarché, qui ne présentent aucun caractère de réalisme et sont dépourvues de toute connotation violente ou dégradante, s’insèrent de façon cohérente dans le propos de l’œuvre qui est de dépeindre, sur un ton humoristique et délibérément outrancier, la rébellion des produits de consommation contre la domination humaine et ses interdits ; que, par ailleurs, les images stylisées de produits en lien avec l’intimité corporelle, tels des tampons hygiéniques ou des préservatifs, ou les regards et mouvements de tendresse d’un tacos envers un pain à hot-dog ne présentent pas le caractère de scènes de sexe.”

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