Peu de gens apprécient aller au cinéma pour voir un film et avoir un voisin qui leur parle tout au long de la séance. Que ce soit pour évoquer tout à fait autre chose ou pour discuter du film ou de telle scène, vraiment, personne n’aime ça. Alors imaginez quand c’est pour parler de détails techniques… C’est ce à quoi ressemble une session de visionnage avec le grand David Fincher.
Dans son long et très riche portrait dans le New York Times, Brad Pitt revient sur son expérience passée avec celui qui est devenu au fil des années son ami proche. Outre le tournage de Seven, Fight Club et Benjamin Button, l’acteur raconte ses soirées films avec le cinéaste. Et connaissant l’amour du détail et la minutie de ce dernier, sa déclaration ne risque pas de vous étonner :
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”C’est un des *** [une insulte censurée dans le texte, ndlr] les plus drôles que j’ai jamais rencontrés. […] [Pendant les films], il murmure en permanence : ‘Ce plan marche bien’, ‘C’est une mauvaise transition’, ‘Pourquoi mettre un plan d’illustration d’un gant ici ?’, ‘Stabilise ta caméra !’ C’est comme regarder un match de foot avec Bill Belichick [l’entraîneur des Patriots, ndlr].”
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L’anecdote est complétée par l’avis d’un autre proche du réalisateur, le cinéaste Steven Soderbergh. Ce dernier raconte avoir assisté à une journée de montage sur Panic Room en 2002, et en avoir été traumatisé :
“David avait un laser, et il encerclait une section sur le haut d’un mur d’une image, en disant : ‘C’est un peu trop lumineux.’ […] J’ai dû quitter la pièce. Il fallait que je sorte et prenne l’air parce que je me disais : ‘Oh mon Dieu – voir autant de détails comme ça ? Tout le temps ? Partout ? Je n’en serais pas capable !'”
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Bref, si l’occasion se présente de se faire une toile avec l’ami David, vous savez à quoi vous attendre. En attendant, Mank sera disponible sur Netflix le 4 décembre prochain.