Qui était Bill Viola, un des “plus grands artistes contemporains du monde”, mort ce week-end ?

Publié le par Konbini avec AFP,

© Axel Heimken/DPA Picture-Alliance/AFP

Pionnier de l’art vidéo, Bill Viola puisait son inspiration chez les peintres de la Renaissance, Goya, Jérôme Bosch, mais aussi dans le Livre des morts de l’Égypte antique.

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Le vidéaste états-unien Bill Viola est décédé à l’âge de 73 ans des suites de la maladie d’Alzheimer, a annoncé samedi le studio Bill Viola dans un communiqué. “Bill Viola, l’un des plus importants artistes contemporains dans le monde”, s’est “éteint paisiblement chez lui” vendredi 12 juillet 2024 à Long Beach, en Californie, selon le texte. Il laisse derrière lui son épouse et collaboratrice de longue date Kira Perov, directrice du studio, ainsi que deux fils, Blake et Andrei.

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Considéré comme l’un des pionniers de son art, il avait été diagnostiqué de la maladie neurodégénérative en 2012, selon le Los Angeles Times. Né à New York en 1951, Bill Viola étudie la peinture et la musique électronique à l’université de Syracuse (État de New York). Il lit les mystiques et se passionne très vite pour l’art vidéo naissant. L’artiste puise ensuite son inspiration dans les peintures de la Renaissance, de Goya, ou de Jérôme Bosch, mais aussi dans le Livre des morts de l’Égypte antique.

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Kira Perov disait de son compagnon en 2017, en marge d’une exposition à Florence, qu’il avait été “très influencé par les émotions extrêmes éprouvées dans ces beaux tableaux” de la Renaissance. “Ça parlait du chagrin, du deuil, et cela a vraiment façonné son travail”, ajoutait-elle. Bill Viola cherche à “sculpter le temps” avec la vidéo, notamment en utilisant le ralenti, et évite au maximum de recourir aux effets spéciaux.

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Il avait connu sa première rétrospective en France avec une exposition au Grand Palais à Paris en 2014, retraçant quarante ans de carrière d’un des plus célèbres représentants de l’art vidéo. Dans un message sur X/Twitter, l’Opéra de Paris a rendu hommage au vidéaste. “Hypnotique, obsédante, radicale, la production Tristan et Isolde a marqué l’histoire de l’Opéra de Paris et ne cessera de nous fasciner”, a souligné l’institution à propos du spectacle mis sur pied par Bill Viola et le metteur en scène Peter Sellars, pour la première fois en 2005 à Paris, qu’elle a qualifié “d’œuvre d’art totale”.

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