Qui est Thomas Jolly, le directeur artistique de la cérémonie d’ouverture des JO de Paris 2024 ?

Publié le par Konbini avec AFP,

© Joel Saget/AFP

Il voulait carrément PNL pour chanter "L'hymne à l'amour".

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“Plus ça approche, plus je suis heureux” : Thomas Jolly, l’homme-orchestre des cérémonies des Jeux olympiques et paralympiques sur le plan artistique, est un homme de théâtre à l’imagination débordante, qu’il a dû adapter à l’environnement contraignant des Jeux de Paris.

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Connu pour son sens de la dramaturgie, la démesure de ses mises en scène et sa défense d’une “théâtralité exacerbée”, ce créatif, que beaucoup qualifient de “surdoué”, a fait de la Ville Lumière et de ses monuments autour de la Seine son terrain de jeu, pour offrir au public, vendredi, le “plus grand spectacle du monde”.

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“Emu”

Nommé directeur artistique des cérémonies en décembre 2022, le metteur en scène, qui a créé sa compagnie La Piccola Familia (6 acteurs) après ses études à la fac et à l’école d’acteurs du Théâtre national de Bretagne, ne révèle rien mais est “ému de voir ce qui sort des répétitions, des ateliers de costumes et de fabrication” de décors.

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Casquette noire, veste en jean, cet homme brun et svelte, au sourire malicieux – qui lui vaut parfois le surnom amical de “farfadet” -, a d’abord vu les choses en grand pour cette cérémonie.

C’est une interview débridée au journal L’Equipe, alors qu’il est la tête du Centre dramatique national d’Angers, qui le propulse à l’avant de la scène olympique.

Interrogé comme deux autres artistes sur ce que pouvait être cette cérémonie, il évoque une arrivée des athlètes en chars qui se transformeraient en voitures amphibies, les drapeaux des pays plantés dans la tour Eiffel, Catherine Deneuve en Olympe de Gouges – considérée comme une des pionnières du féminisme français – ou encore le groupe PNL chantant “L’hymne à l’amour”.

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De folles idées qui lui valent d’être remarqué puis embarqué dans le projet, comme directeur artistique. Il ne retiendra toutefois pas ses premières envies, tout comme il devra renoncer à d’autres scénarios, par exemple l’idée d’une tour Eiffel à l’envers comme vasque, des ballets aquatiques dans la Seine ou la présence du duo Daft Punk, séparé depuis 2021.

“En jachère”

Son premier travail a consisté à s’entourer de quatre auteurs, dont la romancière Leïla Slimani et la scénariste de la série Dix pour cent Fanny Herrero, pour imaginer “un grand récit” à partir du décor au cœur de Paris – le fleuve et ses monuments.

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Sont ainsi conçus 12 tableaux artistiques le long du parcours de six kilomètres, qui ont été “transposés au réel”, une “épreuve compliquée”, concède-t-il. Mais le produit fini est “raccord avec mon idée de départ”, assure ce Rouennais, fils d’un imprimeur et d’une infirmière.

Lui qui ne cesse de défendre la “diversité” et le “vivre-ensemble”, promet une cérémonie de clôture, au Stade de France le 11 août, porteuse elle aussi de “sens”. Et assure qu’il combinera événement festif et politique, avec un show d’ouverture des Jeux paralympiques, le 28 août, très engagé, au service de l’inclusion.

La suite ? “J’aimerais bien jouer pour d’autres, au théâtre, au cinéma”, confie-t-il à l’AFP, glissant aussi avoir “un scénario en cours”. Dans l’immédiat, il a réservé une maison de vacances, “un mois, pour (se) reposer”. “Depuis deux ans et demi, j’ai beaucoup aggloméré de projets et j’ai tout donné ce qu’il me restait pour ces cérémonies”, dit-il. “Maintenant, il faut, comme toute bonne terre, que je me mette en jachère”, sourit-il.

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