À 48 ans, Priscille Deborah, artiste reconnue et autodidacte, est la première peintre française bionique. Amputée de trois membres, elle peint ses toiles à son rythme, depuis le Tarn, où elle vit. “Je peins depuis mon fauteuil roulant manuel qui est comme le prolongement de mon corps et qui me permet d’avancer, de reculer de manière fluide par rapport à ma toile”, nous explique-t-elle lors d’un entretien.
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Les mouvements de la prothèse de son bras droit sont guidés par la pensée de son cerveau. Son expérience lui a inspiré deux livres : La Peine d’être vécue, en 2015 et en 2021, Une vie à inventer : l’incroyable leçon de vie de la première Française bionique.
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Grâce à la peinture et aux moyens qu’elle offre, elle a pu se diversifier : huile, acrylique, encre, pastel… Son style s’oriente plus particulièrement vers l’art figuratif, “singulier et expressionniste”. Son intention artistique est de représenter “l’humain sous toutes ses formes”, qu’il soit “mi-homme mi-animal, sous toutes ses émotions, seul, mais aussi à plusieurs”, et de “travailler sur le mystère de l’esprit humain et sur ses origines”.
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Son inspiration peut surgir de tout moment, d’un lieu, d’un spectacle, d’un·e modèle vivant·e, d’une photographie “mise à l’envers”, d’une danse, de tout mouvement. Pour Priscille Deborah, le plus difficile est de savoir quand arrêter un tableau.
Pour voir ou acheter ses tableaux, elle prépare une grande exposition du 23 juin au 17 septembre 2023 au Grand Presbytère de Martres-Tolosane, avec son ami sculpteur Jean-Pierre Batret qui portera son kilt.
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