Quel est ce centre artistique qui ouvrira dans “le plus grand camp de réfugiés” du continent africain ?

Publié le par Lise Lanot,

© To.org

Une initiative d’envergure qui pourrait servir d’exemple à l’international.

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En quelques années, Bidi Bidi est devenu “le plus grand camp de réfugié·e·s d’Afrique”. Environ 250 000 personnes ayant été obligées de fuir leur Soudan du Sud d’origine et la guerre civile meurtrière qui y a débuté en 2013 ont trouvé refuge dans cette région du nord-ouest de l’Ouganda. Au sein de cette communauté fourmille “une immense créativité”, note le site de Bidi Bidi : “Il ne manque qu’un accès à des ressources et des opportunités afin d’encourager ces talents.”

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Cet accès est en train de prendre vie, sous la forme d’un centre pour les arts et la musique “inspiré par le talent et la passion de la communauté pour la musique et motivé par notre certitude que l’expression créative est un droit humain fondamental”. Actuellement en construction, le “Champignon”, tel qu’il commence à être surnommé par les habitant·e·s de Bidi Bidi, note CNN, a été imaginé, pro bono, par le cabinet d’architectes international Hassell Studio et l’entreprise de design durable Arup.

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La construction est assurée par des entreprises locales et des équipes de Bidi Bidi, qui utilisent des “matériaux peu coûteux, à faible émission de carbone” et suivent “l’esthétique traditionnelle du nord de l’Ouganda ainsi que des innovations techniques telles que la récupération d’eau de pluie et la ventilation naturelle”.

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Donner les clefs de demain

La communauté de Bidi Bidi étant composée à 65 % de jeunes de moins de 18 ans, il est apparu indispensable de créer des initiatives imaginant un avenir plus radieux pour ces enfants et ados. L’association to.org a imaginé un programme artistique, notamment basé sur la musique et la danse, visant à “guérir les traumatismes, participer à la cohésion sociale et surmonter les divisions”.

Le projet a notamment été présenté à la biennale du design de Londres en juin dernier. Pour Mawa Zacharia Erezenio, habitant du camp depuis 2016 et fondateur de l’association d’aide aux personnes exilées Sina Loketa, ce nouveau centre pourrait servir d’exemple à travers le monde, afin de penser au futur de celles et ceux qui ont tout perdu – et pas seulement les aider à survivre au présent : “Leurs rêves, leurs passions, tout a été détruit pendant la guerre. Avec davantage de soutien et de financements, on peut changer les choses”, affirme-t-il à CNN.

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