Vous avez peut-être déjà entendu parler d’Alfonso Cuarón. Réalisateur mexicain, on lui doit notamment Harry Potter et le Prisonnier d’Azkaban et Les Fils de l’homme, un film de science-fiction assez pessimiste mais merveilleusement bien réalisé. Le cinéaste est même nommé aux Oscars en 2001 pour Y Tu Mama También (film pour lequel il remporte le prix du meilleur scénario à la Mostra de Venise) et pour Les Fils de l’homme en 2006.
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Six ans après, Alfonso Cuarón revient donc avec un nouveau film : Gravity. Alors que les films se déroulant dans l’espace font légion (Star Trek, Elysium, Moon, Prometheus, Appolo, Moon, Solaris) , celui du réalisateur mexicain a déjà la réputation d’être totalement novateur, et il est même présenté par James Cameron comme “le meilleur film dans l’espace jamais fait”.
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Un film en avance sur son temps
Le journaliste Dave McNary révèle dans son article pour Variety que David Fincher aurait conseillé à Alfonso Cuarón d’attendre 5 ans avant de réaliser son film, car la technologie de l’époque ne permettait tout bonnement pas de le réaliser dans de bonnes conditions.
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Il a donc fallu plusieurs années au réalisateur mexicain pour préparer son film, qu’il considère comme un de ses plus gros challenges. Connu pour sa connaissance très poussée en terme de technique (il suffit de regarder Les fils de l’homme), Alfonso Cuarón est un réalisateur qui – comme Fincher ou Cameron qui ont été conseillers sur le film – exploite au maximum les nouvelles technologies.
Et le monsieur innove. Dans une interview pour la magazine Première, David Heyman (producteur du film et de la saga Harry Potter), révèle que de nombreuses innovations ont été réalisées, spécialement pour le film. Pour palier aux difficultés de tourner dans un vomit-comet (un avion anti-gravité, qui porte bien son nom), l’équipe du film a du imaginer toutes sortes d’inventions. À commencer par la “boîte” à lumière comme l’explique David Heyman : une sorte de cube de 3 mètres sur 3 composé de panneaux de LED. Et tout ça commandé par informatique, animé par un robot de plus de 2 tonnes. Une technique plus “traditionnelle” aurait été utilisée : celle de faire bouger les acteurs grâce à des câbles, effacés en post-production bien évidemment.
Dans l’interview, David Heyman parle de plans-séquences de 30 minutes, chose qui se fait extrêmement rare (pour ne pas dire “inexistante”) de nos jours. On connaissait déjà le goût prononcé de Cuarón pour ce type de plans (notamment celui de 6 minutes 18 dans Les fils de l’homme). On en est maintenant assuré.
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“I think it’s the best space photography ever done”
On se souvient que James Cameron critiquait l’usage de la 3D au cinéma mais le film de Cuarón, qui utilise cette technologie, semble ravir le réalisateur d’Avatar :
“J’étais sidéré. (…) Je pense que c’est le meilleur film sur l’espace jamais fait, et que c’est le film que j’avais envie de voir depuis très longtemps.”
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Le réalisateur ajoute également :
“Quand j’ai lu le scénario, j’ai pensé qu’il était extrêmement difficile de filmer l’apesanteur de façon réaliste. Je suis sûr qu’Alfonso a mené un vrai combat avec le studio pour avoir ce dont il avait besoin pour le film. Mais il savait très précisément à quoi le film devait ressembler, et il s’en est donné les moyens.”
Disons le, Gravity est très prometteur. Surtout quand on entend dire qu’il s’agira du même choc visuel que lorsque Avatar a envahi nos écrans en 2009. Avec un bon scénario en plus.
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L’unanimité dans la presse internationale
Le film a fait l’ouverture de la Mostra de Venise 2013, où il a reçu un accueil très favorable, faisant l’unanimité dans la presse internationale. Petite sélection.
- The Hollywood Reporter :
“Le film le plus beau et le plus merveilleusement chorégraphie sur l’espace, (…) sublimé par une 3D exemplaire”.
- Variety :
“Gravity n’est pas le seul film à avoir envoyé des personnages en orbite, mais c’est un des seuls à faire ressentir aussi puissamment et subjectivement la sensation de flotter à leurs côtés.”
- Time Magazine :
“Gravity a ouvert le Festival de Venise avec la même vague de stupéfaction que L’Odyséee de Pi l’année dernière au Festival du Film de New-York. Ces deux films font partie de ceux qui ont besoin d’être vu pour le “Wow !” et une deuxième fois pour essayer de comprendre comment Cuarón est son équipe technique de savants ont réussi à faire paraître l’impossible aussi plausible cinématographiquement parlant. Personne n’avait osé l’imaginer avant. Maintenant il est là, réalisé d’une manière saisissante.”
La prestation de George Clooney, mais surtout de Sandra Bullock, fait l’unanimité dans la presse. The Hollywood Reporter déclare à son sujet :
“Bullock est de loin dans le meilleur film dans lequel elle n’a jamais été”
La bande-annonce du film
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